Page 206 - Le jardin des vertueux (Riyâd As-Sâlihîn)
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Riyad as-Salihin
119 Ce que doit être la longueur de la tunique et celle de ses manches. La
longueur du manteau et du pan du turban qui tombe sur les épaules.
L'interdiction de laisser traîner (en marchant) quelque chose de ses
vêtements par fanfaronnade ou orgueil, ou du moins sa réprobation
790. Asmà' Bent Yazid, la Ansàrite, (das) a dit: «La manche de la tunique du Messager de Dieu lui arrivait jusqu'au
poignet». (Rapporté par Attirmidhi et Abou Dawùd)
791. Selon Ibn 'Omar (das), le Prophète a dit: «Celui qui laisse traîner son vêtement par vanité et orgueil, Dieu ne le
regardera pas le jour de la résurrection». Abou Bakr (das) dit alors: «O Messager de Dieu! Mon manteau tombe parfois de
mes épaules à moins que je ne le retienne». Le Messager de Dieu lui dit: «Toi tu n'es pas de ceux qui le font par vanité
et orgueil». (Rapporté par Al Boukhâri)
792. Selon Abou Hourayra (das), le Messager de Dieu a dit: «Le jour de la résurrection Dieu ne regarde pas celui qui
laisse traîner son manteau par vanité et orgueil». (Unanimement reconnu authentique)
793. Selon lui encore, le Prophète a dit: «Tout ce qui dépasse du manteau les chevilles est destiné au Feu». (Rapporté
par Al Boukhâri)
794. Selon Abou Dharr (das), le Prophète a dit: «Trois individus Dieu ne leur parlera pas le jour de la résurrection, ne
les regardera pas, ne leur donnera pas Sa bénédiction et ils auront un supplice douloureux». Le Messager de Dieu le
répéta trois fois. Abou Dharr dit alors: «Que leur lot soit la déception et la perte! Qui sont-ils donc? 0 Messager de Dieu!» Il
dit: «Celui qui laisse traîner son manteau. Celui qui se vante de ses bonnes actions. Et celui qui écoule sa marchandise avec de
faux serments». (Rapporté par Moslem)
795. Selon Ibn 'Omar (das), le Prophète a dit: «Ce qu'on laisse parfois traîner de ses vêtements ce sont le manteau, la
tunique et le turban. Celui qui en laisse traîner quelque chose par vanité et orgueil. Dieu ne le regardera pas le jour de la
résurrection». (Rapporté par Abou Dawùd et Annasà'i)
796. Jàber Ibn Souleym (das) rapporte: «J'ai vu un homme dont les gens adoptaient tout avis. Il ne disait rien sans qu'ils ne s'y
conformassent aussitôt. Je leur demandai: «Qui est cet homme?» Ils dirent: «C'est le Messager de Dieu ». Je dis: «Sur
toi le salut et la paix, ô Messager de Dieu!» (deux fois de suite). Il dit: «Ne dis pas» sur toi le salut «car c'est ainsi qu'on salue
les morts. Mais dis plutôt: «Paix et salut sur toi!» Je dis: «C'est bien toi le Messager de Dieu?» Il dit: «Je suis le Messager de
Dieu qui, lorsqu'un mal te touche, prie Dieu qui le dissipe aussitôt; lorsque tu connais une année de disette, prie Dieu qui fait
aussitôt repousser tes champs et qui, lorsque tu te trouves dans une région désertique et que tu y égares ta monture, prie
Dieu et II te la ramène». Jàber dit: «Je lui dis: «Donne-moi un conseil!» Il me dit: «N'insulte jamais personne!» Il dit:
«Depuis ce jour je n'ai plus insulté un homme qu'il fût libre ou esclave, ni un chameau, ni un mouton. Il me dit encore: «Ne
méprise aucune bonne action, si petite soit-elle, quand ce ne serait que le fait de parler à ton prochain avec un visage souriant,
car c'est encore une bonne action. Relève le bord inférieur de ton manteau à la mi-jambe ou, si tu y tiens absolument, à la
hauteur de la cheville. Prends garde surtout à ne pas laisser traîner ton manteau car c'est là un signe de vanité et d'orgueil et
Dieu ne les aime pas. Si quelqu'un t'insulte ou te dénigre par un défaut qu'il connaît en toi, ne le dénigré pas par ce que tu sais
sur lui. Ainsi le mal de tout cela retombe exclusivement sur lui». (Rapporté par Abou Dawûd et Attirmidhi)
797. Abou Hourayra (das) a dit: «Alors que quelqu'un priait en laissant traîner son manteau, le Messager de Dieu lui
dit: «Va refaire tes ablutions!» Il s'en alla, refit ses ablutions et revint. Il lui redit encore la même chose. Quelqu'un lui
demanda: «O Messager de Dieu! Pourquoi lui as-tu ordonné de refaire ses ablutions tout en l'abstenant de lui répondre?» Il
dit: «II priait en laissant traîner son manteau et Dieu n'agrée pas la prière de celui qui laisse traîner son manteau». (Rapporté
par Abou Dawùd)
798. Qays Ibn Bishr a dit: «Mon père qui s'asseyait souvent auprès de Abouddardà' a dit: «II y avait à Damas l'un des
Compagnons du Prophète dit «Ibn Al Hanzaliya». C'était un homme retiré qui s'asseyait rarement avec les gens sauf
pour faire la prière suivie des séances de glorification de Dieu après lesquelles il rejoignait les siens. Il passa un jour devant
nous alors que nous étions auprès de Abdouddardà'. Ce dernier lui dit: «Dis-nous une parole qui nous soit utile sans te faire
aucun tort». Il dit: «Le Messager de Dieu envoya une fois une patrouille qui fut bientôt de retour. L'un de ses hommes
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