Page 9 - Black Beautés Magazine - Juin

Crédits Photos ci-dessus et page préceédente : sagaf
Black Beautés : Comment est née la marque
Maison Beaucor et qu’est-ce qui vous poussé à
la créer ?
Karida Jaffar : La femme à l'origine de cette
belle aventure celle qui a inspiré la naissance des
produits Ridaah est ma grand-mère, une femme
comorienne de l'île d’Anjouan.
J'aimais la regarder se faire belle avec si peu. Un
peu de bois de santal sur le visage, du jasmin sur
les cheveux et du Khôl. La simplicité de son rituel
de beauté était une évidence lors de la création
de cette gamme.
La volonté de transmettre aux femmes du monde
ces gestes de beauté naturels que j'ai connue
durant ma tendre enfance était pour moi l'occa-
sion de continuer à faire vivre la mémoire de cette
femme au teint lisse,
nette et éclatant. « La simplicité du rituel de
Ma deuxième source beauté de ma grand mère
d'inspiration vient de était une évidence lors de la
mon passage dans le
grand continent (prin- création de cette gamme. »
cipalement en Égypte)
où j'ai appris le métier d'esthéticienne tout en
conservant cet héritage culturel.
Je suis tombée amoureuse du beurre karité et ses
vertus lors de mes voyages d'où le mariage réussi
de l'huile d'Ylang et du beurre de Karité.
Mêler innovation et simplicité dans mes produits
de soins est le défi perpétuel de la marque Ridaah.
Ce qui m’a poussé a créer la gamme
Ridaah est le désir de casser une
tendance à l'uniformisation véhiculée
par la mode et les médias, qui
poussent certaines de nos sœurs à se
dépigmenter volontairement la peau
avec des produits très toxiques pour
la santé.
En effet, dans la communauté comorienne
comme dans bien d'autres, la peau blanche est
la plus haute distinction de la beauté. Plus le teint
est clair, plus la femme
est considérée comme
belle.
Ce phénomène étroite-
ment lié à notre histoire
est également présent
dans la communauté
noire des Etats Unis et d’Afrique en général.
De nombreuses femmes s'y sont mises en voulant
suivre la tendance sous l‘influence de leur entou-