Page 33 - Black Beautés Magazine - 2025
P. 33
Moins de chute capillaire : Grâce à un
meilleur suivi de l’hydratation et des tensions
exercées par les coiffures.
Meilleure pousse : Car les routines sont enfin
cohérentes, monitorées et basées sur des
cycles capillaires personnels.
Économies : Fini le gaspillage de produits
inutiles. Les utilisatrices réduisent leur
budget capillaire jusqu’à 30% en moyenne,
selon une étude menée par CurlTech Insights.
Mais attention : l’IA soulève aussi des
enjeux cruciaux
Données capillaires = données personnelles.
Qui collecte vos photos de cuir chevelu ? Vos
historiques de produits ? Vos habitudes de
coiffure ?
Les plateformes doivent garantir la
confidentialité et l’éthique du traitement de
ces données intimes, dans un contexte où les
corps noirs ont longtemps été scrutés sans
consentement.
Risque de standardisation.
Si l’IA repose sur des bases de données
insuffisamment diversifiées, elle peut
reproduire les biais existants, effaçant la
richesse des textures afro pour coller à des
critères de "beauté algorithmique". Il est vital
que les personnes noires soient au cœur de la
création de ces outils : en tant que
développeurs, testeurs et prescripteurs.
Conclusion : L’IA n’est pas un gadget,
c’est une revanche technologique
L’ironie est belle : alors que la tech a trop
souvent marginalisé les besoins spécifiques des
communautés noires, ce sont désormais les
cheveux afro qui poussent l’industrie à se
réinventer, à devenir plus intelligente, plus
inclusive, plus sensible.
L’intelligence artificielle ne remplace pas les
gestes ancestraux de nos mères ou la
transmission des savoirs capillaires. Elle les
amplifie, les respecte, les modernise.
Et pour la première fois, une génération peut
se dire : “Je comprends mes cheveux. Je les
soigne intelligemment. Et je suis fière de ma
couronne.”