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Analyse financière

Introduction

Toute entreprise quel que soit son secteur d’activité est appelée à se développer en créant davantage
de richesse. Cet objectif ne peut se réaliser que si l’entreprise dispose d’outils de suivi et de contrôle
de ses activités. C’est en quelque sorte un tableau de bord qui identifie ses points forts ainsi que ses
faiblesses et permettra à ses responsables de prendre les décisions de gestion appropriées.
La comptabilité en tant que technique quantitative permet en effet de retranscrire en chiffres toutes
les décisions prises par l’entreprise quels que soient les montants en jeu. Cependant, bien qu’elles
représentent un élément indispensable à une bonne gestion, les données de la comptabilité ne
suffisent pas à appréhender avec exactitude la situation financière de l’entreprise et par conséquent
ne permettent pas de la projeter dans l’avenir.

Ce constat fondamental a été à la base de la refonte du cadre comptable au Maroc. Il s’est caractérisé
par la mise en application du Code Général de Normalisation Comptable (CGNC) et surtout sa
généralisation à l’ensemble de l’activité économique. Désormais, il est révolu le temps où on
soutenait que « la comptabilité est l’algèbre du droit » pour donner lieu et place à l’autonomie du
droit comptable.
Ce code se fixe parmi ses objectifs de faire des comptables de vrais analystes financiers et non
simplement des teneurs de comptes. Le présent fascicule est conçu de manière à transposer dans les
faits un des objectifs prévus par le Code Général de Normalisation Comptable (CGNC) : mettre en
place des outils permettant, à travers des données comptables, de faciliter l’approche d’analyse
financière. Il s’agit donc d’établir une jonction entre la comptabilité en tant que technique
quantitative et l’appréciation de la situation financière d’une entreprise. On traitera donc à travers les
différents chapitres ;
- le bilan de l’entreprise ; en gardant toujours l’objectif analytique ce chapitre mettra en
lumière les principes et les modalités régissant ces différents postes. Il sera question des
principes dits de « retraitements », à savoir la constitution de grandes masses du bilan qui
facilitent la prise de décision relative au socle financier de l’entreprise (fonds de roulement,
besoin en fonds de roulement, bilan fonctionnel, etc.). Tous ces outils seront indispensables à
la mise en place de la stratégie de l’entreprise, notamment en ce qui concerne les décisions
d’investissement et de financement de son activité.
- le Compte de Produits et Charges (CPC) avec ses composantes principales (exploitation,
financier et non courant) et surtout le passage à l’Etat des Soldes de Gestion (ESG) qui permet
en respectant l’optique d’analyse financière de dégager des soldes intermédiaires.
Ces soldes qu’on retrouve au niveau même de la comptabilité nationale se fixent pour objectif de
fournir les outils indispensables à la prise de décision concernant l’exploitation de l’entreprise. Dans
cette partie, on mettra en lumière ces concepts nouveaux introduits par le CGNC tels que la marge
brute, la valeur ajoutée, l’excédent brut d’exploitation, le résultat net, etc.

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