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Corrigé du cas N°2 (suite)
Le rôle des banques dans la création de cette crise :
Les analystes mettent la responsabilité sur les conseils d’administration et les Directions Générales
des banques comme suit :
Les spécialistes des modèles de gouvernance préconisent que le conseil d’administration d’une
banque doit être composé de membres compétents et capables de challenger la Direction Générale,
car ce sont eux qui sont responsable de la protection finale des actionnaires et des autres parties
prenantes (clients, épargnants,…) et d’exercer sa mission de contrôle et sa mission fiduciaire vis-à-vis
de ces derniers.
La réalité en était une autre. Une étude récente a montré ce qui suit :
• L’âge moyen des administrateurs des banques américaines, au moment de la crise, était 68
ans et celui des administrateurs européens était de 60 ans. L’âge plus ou moins avancé de ces
administrateurs cumulé avec leur expérience dans la sphère des finances ne leur permettait
pas de challenger les Directions Générales.
• Le tour de table des conseils d’administration des banques était composé d’administrateurs non
indépendants ce qui devrait l’amener à agir de manière à maximiser la valeur boursière de la
banque. Sous l’impulsion de tels conseils d’administration, certaines Directions Générales ont
privilégié la croissance du résultat immédiat, qui avait un effet bénéfique sur le cours de la
bourse des banques et aussi sur les systèmes de leur rémunération, tout en occultant les
risques pris à l’encontre de l’intérêt long terme des actionnaires ou de la banque. En fait,
certaines Directions Générales, poussées par la nécessité de présenter des résultats en
hausse constante, se sont laissées aller à prendre des risques de plus en plus grands, car
générateurs de résultats immédiats. (La titrisation des crédits hypothécaires).
• La prise de tels risques n’a pas fait, souvent, l’objet de communication objective vers les
marchés (manquement au pilier 3).
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