Page 28 - CONFESSIONS
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Mais il a pris son temps. Chaque raisin devenait un rituel. Il
               les déposait sur mes seins, les léchait un à un, les faisait

               glisser entre mes cuisses, jouant avec ma patience, testant
               ma fièvre.

               À un moment, il a coincé un grain entre ses dents, s’est
               approché de mon visage et m’a embrassée, me forçant à le

               croquer avec lui. Le jus a coulé un peu sur mon menton, et il
               l’a léché du bout de la langue.

               Je gémissais déjà, avant même qu’il ne me touche vraiment.
               Et quand enfin ses doigts sont descendus entre mes jambes,

               quand sa bouche est revenue là où je l’espérais, je n’étais
               plus qu’une offrande tremblante.

               Je crois que j’ai gémi son prénom comme une prière.
               Et quand il est enfin entré en moi, j’étais douce, mûre, prête

               à éclater.
               Nous avons fait l’amour lentement, puis sauvagement. Il m’a

               prise contre le mur, au bord du lit, à genoux sur le tapis,

               encore tiède de nos corps. Le goût du raisin nous suivait
               partout. Sucré, collant, vivant.
               Je n’ai jamais autant ri et crié dans la même nuit.

               Et maintenant, allongée nue sur les draps froissés, je repense

               à cette simple boîte qu’il avait en main à son arrivée. Une
               boîte de raisins. Qui a tout changé. Vendredi matin








                                        BY MIMI
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