Page 25 - L’anaphylaxie à l’école et dans d’autres milieux, 3e édition révisée
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Le milieu scolaire
Tout le personnel scolaire devrait connaître les enfants qui sont allergiques à une substance pouvant déclencher une réaction anaphylactique et être prêt à les traiter conformément au protocole d’intervention d’urgence. Il devrait avoir facilement accès aux renseignements concernant les enfants ayant des allergies pouvant être fatales. Plusieurs enseignants conservent une copie des plans d’urgence de leurs élèves en cas d’anaphylaxie dans leur carnet de tâches où se trouvent les renseignements importants pour les enseignants suppléants.
Le personnel scolaire doit consulter les parents avant d’afficher le plan d’urgence de leur enfant. Ce plan devrait être conservé dans un endroit qui est accessible au personnel et respecte le droit à la vie privée de l’enfant (secrétariat, salle du personnel, coin-repas ou cafétéria). Les élèves plus âgés sont souvent plus réticents à voir leur plan affiché dans la classe au vu et au su de tout le monde.
L’ensemble de la population étudiante devrait être renseigné sur le sérieux de l’anaphylaxie et sur ce qu’il faut faire pour aider les élèves concernés. Pour cela, on pourrait offrir des séances d’information au moment d’assemblées scolaires ou de leçons spéciales sur la santé. Tous les camarades des élèves à risque d’anaphylaxie devraient savoir que l’école ne tolérera ni intimidation ni moqueries. Si des incidents de ce genre surviennent, il faut intervenir immédiatement.
L’école devrait disposer de trousses de premiers soins facilement accessibles et contenant un auto-injecteur. On peut penser à ranger ces trousses dans des endroits désignés où une réaction allergique est le plus susceptible de se produire comme un coin repas ou la cafétéria. Les auto- injecteurs d’épinéphrine sont offerts en deux doses (0,15 mg et 0,30 mg) et sont prescrits en fonction du poids de la personne. (Vérifier périodiquement la date d’expiration, par exemple en septembre et en janvier).
Service alimentaire et transport scolaire
Les commissions scolaires et conseils d’établissements scolaires devraient tenir compte des politiques de gestion des allergènes et de la formation en matière d’anaphylaxie au moment de négocier les contrats avec des entreprises de service alimentaire, de traiteurs et de transport scolaire. Bien que leurs employés ne fassent pas typiquement partie du personnel des commissions scolaires, ils
se trouvent régulièrement en contact avec des élèves à risque d’anaphylaxie. Ils ont donc un rôle important à jouer pour aider à créer un environnement sécuritaire et ils doivent savoir quoi faire en cas d’urgence. Voici quelques éléments à prendre en considération :
Il incombe aux compagnies de service alimentaire de s’assurer que leur personnel reçoive la formation nécessaire pour réduire le risque de contamination croisée au moment de l’achat, de la manutention, de la préparation et du service de la nourriture. Les ingrédients des aliments servis à la cafétéria scolaire ou apportés à l’école pendant un événement spécial devraient être clairement identifiés.
Les compagnies de transport scolaire devraient inclure une formation sur l’anaphylaxie dans les cours de premiers soins qui sont obligatoires pour les chauffeurs d’autobus. Elles sont encouragées à établir et à appliquer la consigne « pas de nourriture » pendant le trajet quotidien à bord de l’autobus scolaire. (On peut y faire exception pour de longues excursions. Il est recommandé de dispenser la formation et de prendre les précautions nécessaires pour réduire le risque d’exposition).
L’anaphylaxie à l’école et dans d’autres milieux
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