Page 373 - Constant, Alphonse-Louis (1810-1875). Dogme et rituel de la haute magie (Nouv. éd.) par Eliphas Lévy. 1930.
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RÉSUMÉ GÉNÉRAL. 3M
chez l'homme est toujours celle d'un homme inSai
qui fait de l'homme un Dieu fini.
L'homme peut réaliser ce qu'il croit dans la
mesure de ce qu'il sait en raison de ce qu'il ignore,
et fait tout ce qu'il veut dans la mesure de ce qu'il
croit et en raison -de ce qu'il sait.
L'analogie des contraires, c'est le rapport de la
lumière à l'ombre, de la saillie au creux, duplein
au vide. L'allégorie, mère de tous les dogmes, est
la substitution des empreintes au~ cachets, des
ombres aux réalités. C'est le mensonge de la vérfte
et la vérité du mensonge.
On n'invente pas un dogme, on voile une vérité,
et il se produit une ombre en faveur des yeux
faibles. L'initiateur n'est pas un imposteur, c'est
un révélateur; c'est-à-dire, suivant l'expression
du mot latin revelare, un homme qui voile de
nouveau. C'est le créateur d'une nouvelle ombre.
L'analogie est la clef de tous les secrets de la,
nature et la seule raison d'être de toutes les révé-
lations.
Voilà pourquoi les religions semblent être écrites
dans le ciel et dans toute la nature; cela doit être
car l'oeuvre de Dieu est le livre de Dieu, et dans
ce qu'il écrit on doit voir l'expression de sa pensée,