Page 36 - Lermina, Jules (1839-1915). Science occulte, magie pratique, révélation des mystères de la vie et de la mort. 1890.
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l'existence des corps simples est une pure péti-
tion de principe et que ceux-là même qui ont en-
core résisté à toutes les tentatives d'analyse n'en
sont pas moins des groupements de molécules,
quine sont pas absolument identiques, bien que
possédant "des propriétés semblables.
.C'est ce môme homme qui a fait les expériences
dont il va être parlé, entre un cours de chimie
et des études sur les couleurs appliquées à l'in-
dustrie. Admettrons-nous qu'ayant l'esprit lu-
cide à midi, il ait ôlé fou à deux heures pour re-
trouver toute sa rectitude d'esprit le soir ? Se
servir de pareils arguments» c'est prouver qu'on
manque de bonne foi et de courage pour lutter
contre les préjugés, En vérité, il semble qu'on
ait peur. Peur de quoi? De ce que l'inconnu tend
à devenir connu» de ce que la porte si longtemps
fermée s'entr'ouvre enfin, de ce qu'un domaine
tout nouveau se développe devant notre activité?
Qu'y a-t-il d'effrayant dans ce fait qu'un homme
peut en de certaines conditions exercera dislance,
sur des objets matériels, une action qui semble en
contradiction avec les notions reçues? Esl-ce
qUe certains J'aiIs qui eussent été stupéfiants à
ce point pour nos pères qu'ils n'ont même pas
songé à les prévoir» ne sont" pas aujourd'hui
entrés dans la banalité de Pusage quotidien?
Ainsi cequi nous semble exceptionnel, impossible
aujourd'hui, sera simple aux yeux de nos enfants;
ils auront étudié, analysé ces manifestations
d'une force que l'exercice développera et réglera,