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Ainsi, au Moyen Age, on pratiquait l'ordalie ou jugement de Dieu. Pour savoir
si quelqu'un était coupable d'un crime, il devait plonger la main dans un récipient
rempli de charbons ardents. S'il réussissait à l'y maintenir pendant un certain temps,
il était jugé innocent !
Aujourd'hui, il serait inconcevable d'agir de la sorte. Nous jugeons ce procédé
barbare alors, qu'à l'époque, il était normal. Autres temps, autres moeurs ! Ce qui
était le Bien il y a quatre cents ans est jugé inhumain à l'aube du troisième
millénaire.
De même, au début du siècle, au Japon, les personnes âgées étaient
emmenées en haut des montagnes pour y mourir de faim. Le village, ne pouvant
subvenir à la pitance de tous, sacrifiait les plus âgés au profit des plus jeunes.
Aujourd'hui, les anciens sont placés dans des maisons de retraite (où ils meurent
aussi à petit feu. Est-ce un véritable progrès ?).
Deux derniers exemples : la peine de mort appliquée encore aux États-Unis de
nos jours a été supprimée du code pénal français il y a une trentaine d'années. En
Irlande, l'avortement est considéré comme illégal. Autres pays, autres moeurs !
Les critères définissant le Bien et le Mal varient non seulement d'une contrée
ou d'une culture à l'autre, mais aussi d'un individu à l'autre.
Ce qui est positif pour vous ne l'est peut-être pas pour votre voisin. Si vous
gagnez un procès contre lui. Vous serez satisfait et lui désappointé ! Autre
personne, autre pensée !
On pourrait ainsi multiplier les cas de figure à l'infini, mais cette petite
démonstration suffit à convaincre de la relativité du jugement humain.
Aussi, édifiez toujours votre morale personnelle tirée de votre propre
expérience. Vouloir imposer des idées à un tiers, même si vous les pensez
meilleures est une forme de violence et de dictature mentale (et parfois physique) à
repousser.
Avertissement
Il convient de lire le paragraphe ci-dessus avec précaution pour bien
s'imprégner de son sens.
Tant que vous n'avez pas compris son message, revenez-y autant de fois que
nécessaire.
Il ne s'agit pas ici, en parlant de la subjectivité des principes de Bien et de Mal,
de se livrer à l'apologie de la violence, de la haine et de l'intolérance, mais de
comprendre que la part sombre que chacun possède peut aussi l'aider à
progresser dans la vie.
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