Page 170 - Le Livre des médiums
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DES EVOCATIONS 170
«Le soleil est un, et pourtant il rayonne tout alentour en portant au loin ses rayons sans se
subdiviser ; il en est de même des Esprits. La pensée de l'Esprit est comme une étincelle qui
projette au loin sa clarté et peut être aperçue de tous les points de l'horizon. Plus l'Esprit est pur,
plus sa pensée rayonne et s'étend comme la lumière. Les Esprits inférieurs sont trop matériels ;
ils ne peuvent répondre qu'à une seule personne à la fois, et ne peuvent venir s'ils sont appelés
ailleurs.
Un esprit supérieur appelé en même temps sur deux points différents répondra aux deux
évocations si elles sont aussi sérieuses et aussi ferventes l'une que l'autre ; dans le cas contraire, il
donne la préférence à la plus sérieuse.»
Remarque. Il en est ainsi d'un homme qui, sans changer de place, peut transmettre sa pensée par des
signaux vus de différents côtés.
Dans une séance de la Société parisienne des études spirites où la question d'ubiquité avait été discutée,
un Esprit dicta spontanément la communication suivante :
«Vous demandiez ce soir quelle était la hiérarchie des Esprits pour l'ubiquité. Comparez-vous à un
aérostat qui s'élève peu à peu dans les airs. Quand il rase la terre, un très petit cercle peut l'apercevoir ; à
mesure qu'il s'élève, le cercle s'élargit pour lui, et quand il est parvenu à une certaine hauteur, il apparaît à
un nombre infini de personnes. Ainsi de nous ; un mauvais Esprit qui est encore attaché à la terre reste
dans un cercle rétréci au milieu des personnes qui le voient. Monte-t-il en grâce, s'améliore-t-il, il peut
causer avec plusieurs personnes ; et quand il est devenu Esprit supérieur, il peut rayonner comme la
lumière du soleil, se montrer à plusieurs personnes et dans plusieurs lieux à la fois.» (CHANNING.)
31. Peut-on évoquer les purs Esprits, ceux qui ont terminé la série de leurs incarnations ?
«Oui, mais bien rarement ; ils ne se communiquent qu'aux coeurs purs et sincères, et non aux
orgueilleux et aux égoïstes ; aussi faut-il se défier des Esprits inférieurs qui prennent cette qualité
pour se donner plus d'importance à vos yeux.»
32. Comment se fait-il que l'Esprit des hommes les plus illustres vienne aussi facilement et
aussi familièrement à l'appel des hommes les plus obscurs ?
«Les hommes jugent les Esprits d'après eux, et c'est une erreur ; après la mort du corps, les
rangs terrestres n'existent plus ; il n'y a de distinction entre eux que la bonté, et ceux qui sont
bons vont partout où il y a du bien à faire.»
33. Combien de temps après la mort peut-on évoquer un Esprit ?
«On peut le faire à l'instant même de la mort ; mais comme à ce moment l'Esprit est encore
dans le trouble, il ne répond qu'imparfaitement.»
Remarque. La durée du trouble étant très variable, il ne peut y avoir de délai fixe pour faire l'évocation ; il
est rare cependant qu'au bout de huit jours l'Esprit ne se reconnaisse pas assez pour pouvoir répondre ; il
le peut quelquefois très bien deux ou trois jours après la mort ; on peut, dans tous les cas, essayer avec
ménagement.
34. L'évocation, à l'instant de la mort, est-elle plus pénible pour l'Esprit qu'elle ne l'est plus
tard ?
«Quelquefois ; c'est comme si l'on vous arrachait au sommeil avant que vous ne soyez
complètement éveillés. Il y en a cependant qui n'en sont nullement contrariés, et même que cela
aide à sortir du trouble.»
35. Comment l'Esprit d'un enfant, mort en bas âge, peut-il répondre avec connaissance de
cause, alors que, de son vivant, il n'avait pas encore la conscience de lui-même ?
«L'âme de l'enfant est un Esprit encore enveloppé dans les langes de la matière ; mais, dégagé
de la matière, il jouit de ses facultés d'Esprit, car les Esprits n'ont pas d'âge ; ce qui prouve que
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