Page 35 - Essais de sciences maudites / par Stanislas de Guaita. 1890-1920.
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                   ne  peut définir),  mais bien de l'idée  qu'il  s'en  fait
                   le mot mm Iod-hévê ou   Jéhovah, que  les Kabba-
                   listes  épèlent  lettre  par  lettre  «  iod, hé, vau, hé,  M
                   s'analyse  ainsi
                      i Iod  L'esprit mâle  le  principe  créateur ac-

                   tif  D~M     soi  le Bien. Il  correspond  au  signe
                   du  phallus,  au  sceptre  du  tarot,  et à la colonne
                   Iakin du  temple  de Salomon.  (En alchimie,  c'est
                   le soufre  ~p.)
                      D Hé   la substance  passive  le  principe pro-
                   ducteur féminin   l'âme universelle  plastique  la
                   potentialité  du  Mal    figurés par  le ctéis, la
                   coupe  des libations du  tarot,  et la colonne Boaz.
                   (En alchimie,  c'est le mercure  9.)
                      l  Va f  ou Vau  l'union féconde des deux  prin-
                   cipes   la  copulation divine  l'éternel  devenir
                   représentés par  le  lingham,  le caducée et  l'épée
                   du tarot.  (En  alchimie,  c'est l'Azoth des  Sages ~.)
                      n Hé  fécondité de la nature dans le monde sen-
                   sible  réalisations ultimes de la  pensée  incarnée
                   dans les  formes;  -le  sicle du tarot.  (En alchimie,
                   c'est le sel  e.)  Cette dernière lettre associe à
                   l'idée de Dieu celle de  l'univers,  comme finalité
                   aussi le  tétragramme Iêvê (Iod-hévê),  si admirable


                     < Etil ne peut s'en faireune idée qu'en l'envisageant dans
                   samanifestation         est le Verbe.C'est ainsi qu'é-
                                première,qui
                                                         de
                   veillantl'étincelledivine quigtt au plusprofond lui-même,
                   l'homme apprend à se  connaître, ennommantDieu.
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