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MUSIQUE ET                 DANSE









                                         CARNET DE VOYAGE D’ITALIE
                                     De MARC-ANTOINE CHARPENTIER






                                   Par l’Ensemble Correspondances et Sébastien Daucé



                                                                                            r
                                                                                Bernard  Levasso de   Charmoy
                 En ces temps de confinements itératifs, le jeûne de concert pendant des mois rend
                 attentif à la sortie de quelques CD. Outre le très réussi Il Prometeo d’Antonio
                 Draghi avec la Capella Mediterranea et le Chœur de chambre de Namur sous la
                 direction de Leonardo Garcia Alarcon avec les remarquées Mariana Flores et
                 Giuseppina Bridelli, il faut écouter le dernier CD de l’Ensemble Correspondances
                 dirigé par le talentueux Sébastien Daucé, paru chez Harmonia Mundi., auquel
                 participent les excellentes Violaine Le Chenadec et Lucile Richardot.

                 C’est l’idée original d’un carnet du voyage d’Italie de Marc-Antoine Charpentier en
                 passant par Crémone, Bologne, bien entendu Venise, et Rome qui en fut le but.

                 En 1665, Charpentier, qui a environ 22 ans, quitte le quartier Saint-Michel de
                 Paris pour étudier la composition italienne dont il aurait dit plus tard que c’était la
                 « véritable source ». Il est vrai que les grandes évolutions musicales de l’époque
                 viennent de l’Italie, l’opéra, l’oratorio ou le continuo en accompagnement entre
                 autres.

                 On sait peu de ce long voyage et rien de l’itinéraire précis du pèlerin mais il est
                 probable que ce parcours initiatique, quasi labyrinthique, l’ait conduit dans ces
                 villes de tradition musicale confirmée.


                 Après l’introduction confiée au très beau Sub tuum praesidium H.28 de
                 Charpentier lui-même, pour trois voix a cappella, Bologne figure par un motet à
                 huit voix et basse continue de Maurizio Cazzati (1616-1678) écrit en 1669 Salve
                 caput sacrosanctum.

                 Venise est présente avec le grand Francecso Cavalli (1602-1676) avec son
                 Magnificat précédé d’une sonate à douze en Ré mineur, tout deux écrits en 1656.
                 Ce Magnificat est d’une variété de texture musicale particulière, étant composé
                 pour trois groupes d’intervenants, deux avec voix et instruments et le troisième
                 pour instruments seuls. Les passages pour l’ensemble complet s’opposent à ceux
                 pour voix solistes ou petits groupes de voix ou encore pour instruments seuls.





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