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LES ARTS







                              Actu       i l a  tés  e  h    ier    t e    d' a uj o  r u  d'hu    i
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                      L’ÂGE D’OR DE LA PEINTURE DANOI E AU PETIT-PALAIS

                                                      Du 22 septembre 2020 au 3 janvier 2021


                                                                                                                                                                                                                                                    Bernard Levasseur    de    Charmoy


               Le  Petit-Palais,  construit  pour  l’Exposition  universelle  de  1900  par  l’architecte
               Charles Girault devenu en 1902 le musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, présente
               pour la première fois en France depuis près de trente-cinq ans, une exposition dédiée
               aux  plus  belles  heures  de  la  peinture  danoise,  en  collaboration  avec  le  Statens
               Museum for Kunst (SMK) de Copenhague et le Nationalmuseum de Stockholm,
               avec plus de deux cents œuvres créées de 1801 à 1864.


               « L’âge d’or danois », expression apparue au tout début du XX° siècle, correspond à
               une  époque  de  recherche  d’harmonie  et  d’épanouissement  artistique,  culturel  et
               scientifique que les historiens situent à la première moitié du XIX° siècle, entre le
               conflit avec les anglais qui veulent faire sortir le Danemark de sa neutralité conduisant
               à la destruction de la flotte danoise en 1801 et la première guerre de Schleswig de
               1851 voire la défaite contre la Prusse de1864 qui provoqua une rupture radicale dans
               les mentalités avec la perte des duchés du sud.

               L’Académie des beaux-arts de Copenhague devient en 1801 le véritable creuset d’une
               évolution  décisive  dans  la  culture  danoise  dans  le  respect  des  techniques
               traditionnelles derrière le chef de file des peintres de cet âge, Christoffer Eckersberg
               (1783-1853) qui a travaillé 3 ans dans l’atelier de Jacques-Louis David à Paris et qui
               fut  le  professeur  qui  bouscula  les  habitudes  en  introduisant  l’étude  de  modèles
               féminins, alors interdites, ou la peinture d’après nature en emmenant régulièrement
               ses élèves sortir dans les environs de la capitale.


               La scénographie, confiée à DBA/Didier Blin, a conçu la visite de l’exposition comme
               une narration par le biais de passages ou de petits espaces de transition qui font appel
               à  l’imaginaire  du  visiteur.  La  gamme  chromatique  s’accorde  avec  les  tonalités
               délicates de la palette de l’Âge d’or danois.


               On passe selon les salles, de couleurs nordiques et franches —certaines provenant
               de l’univers de Thorvaldsen—, à des tons légers, atmosphériques ou des tonalités
               fraîches et colorées des intérieurs danois, qui ne sont pas sans rappeler Hammershoi
               objet d’une exposition au Musée Jacquemart-André l’année dernière, ou encore en
                                                                          ̀
               contrepoint par des bruns et des gris, contribuant à faire rayonner la lumière de
               certaines œuvres.



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