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Le programme se poursuit avec le motet BWV 228 « Fürchte dich nicht, ich bin bei dir »
qui aurait été créé à Leipzig le 4 février 1726 pour un service à la mémoire de Susanna
Sophia Winkler, veuve d’un capitaine de la ville, mais il n’y a pas consensus chez les
spécialistes sur la période de composition, ni même le lieu. On notera que le texte est issu
d’un cantique de Gerhardt et du Livre d’Isaïe (Is. 41,10 & 43,1) et que le sermon prononcé
par l’Intendant des églises de Leipzig à ce service était fondé sur les mêmes extraits d’Isaïe.
Ne crains pas, je suis avec Toi ;
Ne guette pas, car je suis ton Dieu ;
Je te rends vigoureux et je t’aide,
Je te soutiens de ma droite victorieuse.
Il est composé de deux mouvements assez différents, chœur puis chœur et choral, pour
double chœurs à quatre voix.
Le deuxième mouvement est étonnant, les sopranos chantant le texte du cantique luthérien
alors que les trois autres voix, réunies en un seul chœur, chantent le texte d’un verset d’Isaïe
en une très belle double fugue chromatique.
Une parenthèse est offerte avec un court motet de Sebastian Knüpfer (1633-1676) qui avait
été également Thomaskantor de Leipzig auquel a succédé Johann Schelle, Johann Kuhnau
puis Jean-Sébastien Bach.
Il s’agit du motet « Erforsche mich Gott »
Mon Dieu, regarde jusqu’au fond de mon cœur,
Et connais tout de moi !
Mets-moi à l’épreuve,
Reconnais mes préoccupations profondes.
Vois bien
Que je n’ai pas adoré de faux dieu,
Et conduis-moi sur le chemin de l’éternité !
Le texte est repris dans le premier chœur de la cantate BWV 136 de Bach, écrite pour le
huitième dimanche après la Trinité de 1723 (18 juillet).
Le concert se termine par le motet BWV 230 « Lobet den Heeren, alle Heiden » dont le
texte est le très bref psaume 117 (deux versets) :
Louez l’Éternel, vous toutes les nations !
Célébrez-Le, vous tous les peuples !
Car sa bonté pour nous est grande.
Et sa fidélité dure à jamais.
Alléluia !
Longtemps contesté dans le catalogue de Bach, il fut édité pour la première fois en 1821
d’après, selon l’éditeur, une partition autographe qui n’a jamais été retrouvée.
Contrairement aux cinq autres motets, il est pour chœur simple avec un continuo
complètement écrit et ne dispose pas de choral conclusif.
Il est constitué de trois sections avec de nombreuses fugues dont celle conclusive
permettant au chœur de répéter le seul mot « Alléluia » dans une sorte d’offrande musicale
en forme de louange.
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