Page 7 - Lux in Nocte 13
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Crémone fait place à Tarquinio Merula (1594(5)-1665) avec le psaume Credidi
propter quod, écrit en 1652, pour basse solo avec deux violons et continuo,
forme alors nouvelle.
Puis c’est Rome avec Francesco Beretta (vers1640-1694) et sa Missa Mirabiles
elationes maris, messe polychorale impressionnante, avec seize parties vocales
indépendantes, dont on entend le Kyrie, le Et incarnatus est du credo, le Sanctus
et l’Agnus Dei.
La ville éternelle est aussi représentée par Guiseppe Giamberti (vers1600-vers
1663) et Orazio Benevoli (1605-1672) avec le Crucifixus expressif de sa Missa Si
Deus pro nobis, messe à quatre chœurs écrits en 1660.
Le voyage se termine par le retour à Paris avec Marc-Antoine Charpentier, lui-
même, d’une part avec la symphonie du Kyrie de la très émouvante Messe pour
les trépassés H.2 et d’autre part la rare et superbe Messe à quatre chœurs H.4
donné intégralement. Il s’agit de la seule messe polychorale française du XVII°
siècle que l’on connaisse. Il est indiqué dans le livret du CD que des témoignages
indirects incitent à penser qu’elle a été commandée par les théatins, ordre de clercs
réguliers, d’origine romaine, pour la canonisation de leur fondateur saint Gaëtan
en 1671 dans l’église Sainte-Anne-la-Royale dont il ne subsiste aujourd’hui que
l’entrée sur la rue au 26 rue de Lille à Paris VII°.
La précision est parfaite entre les voix. L’ensemble étant formé en cercle, le son
vient de partout, ce qui renforce les effets de la polychoralité.
C’est une réussite qu’il faut saluer.
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