Page 113 - Florilège - MF RIVET - 2020
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OPHÉLIE
Dans son regard se sont perdues toutes les vies
Qui renaîtront et finiront à l’infini
Eternel éphémère recréé et distant
Et pourtant en symbiose directe des sentiments
Ancrée dans les méandres noueux de la nature
Elle émerge ou se noie dans l’invisible et pur
Océan des amours et des indifférences
Que son visage exprime dans une tendre latence
Elle vient de nos rêves lointains des paradis
Où les femmes et la Nature étaient unies
Inspirant aux amants des passions mortelles
Guidant vers les abysses des mondes éternels