Page 189 - Florilège - MF RIVET - 2020
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À CELLES…




                             A toutes les femmes  fleurs des contes océaniques
                             Aux rivages qui se meurent dans les flots languissants
                             À toutes les femmes leurres des rêves excentriques
                             Je dédie le poème de mes incandescents
                             Mots fragiles qui se posent en papillons tragiques
                             Sur les pétales roses des mondes indifférents

                             A toutes les femmes pleurs des amours bousculées
                             Aux visages qu'un cœur à un jour tant aimés
                             À toutes les femmes sœurs de mes désespérés
                             Chants tendres qu'on effleure d'un sourire attristé
                             Je dédie le refrain de mes passions blessées
                             Pour que le jour s'achève en un soir embrasé

                             À toutes les femmes qui meurent d'avoir bien trop aimé
                             De peur que l'essentiel soit un jour oublié
                             À toutes les femmes au cœur des désirs contrariés
                             Ravagés par l'erreur des serments desserrés
                             Je dédie le sourire de mes anges préférés
                             Pour que la vie renaisse des nuages éparpillés

                             À toutes les femmes d'ailleurs au regard pathétique
                             Qu'un soupir de langueur aux regrets frémissants
                             Enlève comme une fleur arrachée au portique
                             D'un jardin qui s'entrouvre au paradis néant
                             Je dédie ma douleur, mon cri, mon authentique
                             Abandon loin des heurts, des colères, des torrents
                             Pour que le vrai bonheur se dise en se créant
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