Page 5 - paris essai
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« Automne séducteur »










         Je reviens souvent flâner aux Tuileries         Des sculptures de Moore aux nymphéas de Monet

        Promenade fantasque dans ce jardin réglé         Nous avons arpenté, assoiffés de culture
        De l’Arc du Carrousel à l’Orangerie              Théâtre à ciel ouvert aux arènes de graviers

        Le hasard seul me guide en ces droites allées    Ce jardin si soigné confinant à l’épure




        L’odeur s’est fanée, les tilleuls sont roux      Marchant cote à cote sous un léger vent

        Amours adolescentes rue de Rivoli                Les mains enlacées, cheminant cœur léger
        Moments fugitifs au temps du guilledou           Ignorant les chemins frappés d’alignement

        Le parfum des tilleuls flotte encore dans ma vie  Dans un petit bosquet nous nous sommes embrassés




        Dans un muet dialogue avec les statues           Au cœur de l’automne sous les tilleuls roux
        Leurs courbes jolies murmurent le bonheur        Aux jardins des Tuileries nous avons dansé

        Résonnant furtives en un doux impromptu          Bercés enchantés par le parfum si doux

        Tendre mélodie pour amoureux promeneurs          D’un amour à Paris défiant l’éternité



        La jeunesse a passé, l’automne s’est installé

        Mais quand il se pare de chaudes couleurs

        Qu’il sait au présent conjuguer le passé

        Avec les yeux du cœur l’automne est séducteur



        Au métro « Pyramides » je t’ai retrouvée

        Les immeubles d’Hausmann dressés en rang d’honneur

        Jusqu’aux grilles forgées nous ont amené

        De futures rimes à deux nous étions co-auteurs
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