Page 9 - Jours inquiets à La Pitié
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« Métaphore a La Salpêtrière »
Sur un mur gris, un lierre sec. Et pourtant,
Pour s’en débarrasser, au détour des années 1900
avant qu’il n’attaque la pierre, la poudre de l’ancien bâtiment
un triste sécateur, au cruel bec, laissa la place au soin des gens.
a coupé, tranché, sectionné,
le fil de sève nourricière. La Nouvelle Pitié, c’était la vie !
Ceux de La Haute comme les indigents
Sans pitié, partageaient sa bienveillance.
ses feuilles ne verront pas l’été. Même espoir d’être guéri
Condamner que la Maub’ ou les Champs
à oublier aussi les jeunes rejets. soient ton lieu de naissance.
Les branches allaient elles le lierre sec du mur gris,
presque , presque recouvrir a sauvé un filet de sève.
le petit panneau bleu ? Et au printemps qui se lève
Quelle est cette pitié nouvelle, il a simplement refleuri..
qui, sans coup férir,
m’a fait périr, morbleu !
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© Erick Gaussens Hillwater - 2023