Page 7 - quartiers de reves a partager
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« Automne séducteur »




                                  Je reviens souvent flâner aux Tuileries                                                   Des sculptures de Moore aux nymphéas de Monet

                                 Promenade fantasque dans ce jardin réglé                                                   Nous avons arpenté, assoiffés de culture

                                 De l’Arc du Carrousel à l’Orangerie                                                        Théâtre à ciel ouvert aux arènes de graviers

                                 Le hasard seul me guide en ces droites allées                                              Ce jardin si soigné confinant à l’épure




                                 L’odeur s’est fanée, les tilleuls sont roux                                                Marchant cote à cote sous un léger vent

                                 Amours adolescentes rue de Rivoli                                                          Les mains enlacées, cheminant cœur léger

                                 Moments fugitifs au temps du guilledou                                                     Ignorant les chemins frappés d’alignement

                                 Le parfum des tilleuls flotte encore dans ma vie                                           Dans un petit bosquet nous nous sommes embrassés




                                 Dans un muet dialogue avec les statues                                                     Au cœur de l’automne sous les tilleuls roux

                                 Leurs courbes jolies murmurent le bonheur                                                  Aux jardins des Tuileries nous avons dansé

                                 Résonnant furtives en un doux impromptu                                                    Bercés enchantés par le parfum si doux

                                 Tendre mélodie pour amoureux promeneurs                                                    D’un amour à Paris défiant l’éternité




                                 La jeunesse a passé, l’automne s’est installé

                                 Mais quand il se pare de chaudes couleurs

                                 Qu’il sait au présent conjuguer le passé

                                 Avec les yeux du cœur l’automne est séducteur




                                 Au métro « Pyramides » je t’ai retrouvée

                                 Les immeubles d’Hausmann dressés en rang d’honneur

                                 Jusqu’aux grilles forgées nous ont amené

                                 De futures rimes à deux nous étions co-auteurs
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