Page 28 - Ni la Nature ni la Vie ne sont Lisses 1
P. 28
les racines profondes comme des doigts musclés
doigts musclés qui étreignent la peau de la terre
la belle terre qui partage milles vies en son sein
ce sein où l’arbre centenaire vient puiser sa sève
la sève coule des ténèbres au ciel des frondaisons
frondaisons indociles quand le printemps s’anime
s’anime d’une brise sur les feuilles et bourgeons
Arbres
bourgeons où poussent les rêves des arbres à venir
« L’arbre et la grille, anadiplose »
Avenir incertain sans la main d’hommes sages
sages qui choisissent un compromis bienveillant
veillant à faire un doux pont de grille aux racines
racines qui ne seront jamais frappées d’alignement
Frappés d’alignement les arbres, les fleurs et les poétes
les poètes en rient, embrassent les arbres, respirent les fleurs
fleurs fragiles ou sauvages que d’aucun croit sans pudeur
la pudeur qu’ils invoquent plutôt que d’écouter leur cœur.
© Erick Gaussens Hillwater 2023