Page 7 - quartiers de reves a partager
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« Moment d’absence en bord de Seine »





                                                                                Les arbres échevelés encagent le regard

                                                                                La tignasse effrontée des branches serrées

                                                                                Par manque de feuilles permet d’entrevoir

                                                                                Un alignement satisfait d’hôtels particuliers




                                                                                Les branches noires mes yeux accaparent

                                                                                Bientôt je ne vois que par les interstices

                                                                                Que leur nudité exhibe ingénue tentatrice

                                                                                Transformant en voyeur le chaland de hasard




                                                                                La ramée dépenaillée sur le quai fait sa loi

                                                                                Cette chaotique barrière surplombe la Seine

                                                                                Faisant avec l’hiver sa propre mise en scène

                                                                                Elle dessine dans l’air une arabesque de bois




                                                                                Si en plus la neige sur les branches se posait

                                                                                Et si des péniches qui lentement navigueraient

                                                                                Nous emmenaient sur le fleuve et ses méandres

                                                                                On pourrait se croire alors dans une ville des Flandres




                                                                                S’il laisse sa plume badiner avec le paysage

                                                                                Voilà ce qui arrive au poète désœuvré

                                                                                Avec les mots qui parsèment son clavier

                                                                                Il est submergé par un labyrinthe d’images
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