Page 19 - extrait quartiers de reves à partager VOIX TISSEES E. Gaussens
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« Temps nouveaux »
La fumée noire des locomotives imprégnait l’air
En traversant les faubourgs aux maisons ouvrières
La casquette bien vissée, p’tit blanc au caboulot
Ils s’en allaient travailler par le bruyant métro
Ils avaient quitté la campagne, les prairies et le ciel
Pour rejoindre la ville et la révolution industrielle
Ce n’était plus le soleil qui annonçait la soirée
Mais l’horloge qui sonnait la fin de journée
Pendant ce temps-là, dans les beaux quartiers
Les architectes rêvaient de fleurs et de liberté
Les artisans inventaient des mariages d’émaux
La nature envahissait les murs de l’art nouveau
Les lianes, fer forgé de balcons toujours verts
Dansent la sarabande en plein cœur de l’hiver
Derrière les volutes d’une porte en bois sculpté
On entrevoit de belles dames les mains gantées
Au milieu, il y a la Seine qui d’est en ouest coule
De Bercy le champagne rejoint St Philippe du Roule
La fête y bat son plein tout entière au renouveau
Pendant que nous dansons dans nos petits caboulots
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