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« Rue des Thermopyles »




                                                                         Les sources des Thermopyles posées sur le rivage

                                                                         Guérissent le corps mais enflamment les âmes


                                                                         Batailles incessantes, seules parlent les armes

                                                                         Pour empêcher l’étranger de traverser ce passage




                                                                         Par un hasard curieux, une impasse à Paris


                                                                         Une rue calme, bien cachée, porte son nom

                                                                         Pas de guerre ici, seuls des gens qui sourient

                                                                         Et parfois un passant fredonne une chanson





                                                                         Puis en promenant avec les yeux qui dérivent

                                                                         On lève le regard, et là, entre les deux rives

                                                                         Branches et lianes en un graphisme brouillon

                                                                         Se mêlent, s’emmêlent jusqu’à former un pont





                                                                         Un pont, pas un mur qu’il faut « bien garder »

                                                                         Pas un doigt qui pointe droit sur l’étranger

                                                                         Partager, sourire, s’aimer, s’inventer une ile


                                                                         C’est la nature qui vit, rue des Thermopyles.




                                                                         Quelle est bienveillante cette rue, j’y reviendrais.

                                                                         Au printemps, les fleurs feront s’égayer nos solitudes


                                                                         .
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