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« L’arbre et la lyre, fantaisie alexandrine »
J’aurais pu inventer foule de ritournelles,
qui auraient fait sourire milles jouvencelles,
si cette branche comme lyre dessinée,
avait accepté sa nouvelle destinée.
Observer dans la brise chanter les roseaux,
puis délicatement avec un doux pinceau,
tracer sept cordes souples et bien ajustées,
le vent les fait vibrer, voilà le tour est joué.
De cette rêverie, l’arbre n’a pas voulu.
Un poète saltimbanque jamais il ne fut.
Il se sent vénérable, se croit estimé,
voit sa vie décliner, et ne veux plus jouer
Mais moi je suis libre, tant pis pour ce barbon,
dit la jeune fille en quête de chansons,
au creux de la branche alors elle bondit
et la musique s’envole en belle mélodie.
Moi qui regardais j’ai vu les feuilles danser,
et le vieillard fredonner, je vous le promets.
Peut être sous cette écorce lisse et nue,
la sève du printemps soudain est revenue.
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