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« Mélancolie au Musée d’Art Moderne »







                                        Une trouée de ciel bleu d’entre les nuages                                    Il voudrait bien la voiler, sa mélancolie

                                        Arabesque pointue, graphique de poutrelles                                    L’oublier un instant pour ne pas déranger


                                        La tour symbolique fait écho à Bourdelle                                      Profiter des tendresses et rires partagés

                                        Aux morts de la guerre, son douloureux hommage                                Mais sans prévenir, parfois elle ressurgit




                                        Attablé au café du Musée d’Art Moderne                                        Du fond de sa guitare et des blues oubliés

                                        Le regard encadré d’orgueilleuses colonnes                                    Des voix centenaires accompagnent son chemin


                                        Ses pensées s’égarent comme feuilles d’automne                                Au détour d’un couplet ses yeux croisent les tiens

                                        Les mots qu’il décline, lui semble balivernes                                 La trouée de ciel bleu inonde le café

                                                                                                                      .


                                        Il met en suspend sa plume désabusée

                                        Le gris s’amoncelle, c’est peut être un présage

                                        Le fer et le bronze vont attirer l’orage

                                        Il ne voit plus l’ilot bleu au-delà des nuées





                                        On le voit souriant ce poète peu sage

                                        Toujours prêt à rimer de faciles poèmes

                                        Le regard pétillant l’allure un peu bohème


                                        Mais au fond de son cœur la tristesse surnage
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