Page 67 - Présentation PowerPoint
P. 67
« Allée du Luxembourg »
L’absinthe coule à flot dans leurs iris absents, Parfois on voit assise à l’ombre des statues
Prévert et Rimbaud trébuchent sur le gravier, Une dame sans âge au regard bienveillant
Mystérieuses envolées de leurs ailes de géants, Quelques miettes aux moineaux, lancées de sa main nue
Baudelaire, parfois, les croisent dans l’allée. Et l’on se sent heureux l’espace d’un moment
Tout se mélangeait dans mes songes, à dix-huit ans. Mon cœur sait que tantôt je reviendrais ici
Foisonnement confus de rimes ou de vers libres, Sous les branches amies, fraicheur en clair-obscur
La liberté baignait nos baisers innocents, Nos sentiers buissonniers, tes sourires jolis
« Gardarem lou Larzac » nous chantaient les félibres. Au tumulte des mots, offriront la césure.
Ce temps est parti,
Mais le bateau de ma vie,
Souvent revient voguer jardin du Luxembourg…
Quelques chaises accolées,
Souvenirs ravivés,
Nos chemins de traverse existeront toujours…
Fontaine Médicis, les souvenirs s’épanchent,
Dans l’eau un peu ridée se reflète le temps,
Mais il n’a plus de prise, d’un seul coup de manche,
Nostalgie effacée, bonheur du temps présent.