Page 115 - 4 Quartiers de reves a partager Erick Gaussens 2024
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« La porte »






                                                                         Lumières des réverbères, étoiles de la ville

                                                                         Dans l’œil de la nuit doucement scintillent


                                                                         Une voute y dessine une arcade sourcilière

                                                                         Que soulignent les ombres de la rue Traversière




                                                                         De bars et magasins cette rue s’est parée


                                                                         Avec pinceau fin, et des gestes distingués

                                                                         Le maquillage est léger sans rouge racoleur

                                                                         Une dame citadine aux bonheurs intérieurs





                                                                         Si l’on pousse une porte, tout y est accueillant

                                                                         On s’y assoit pour boire, ou admirer l’artisan

                                                                         Sourires chaleureux de gens de toute sorte

                                                                         A condition bien sur d’oser pousser la porte





                                                                         Mais lui il n’ose pas, il a peur des vitrines

                                                                         Un monde étranger qui pourtant le fascine

                                                                         S’asseoir seul à la table, le cœur incognito


                                                                         Et craindre de répondre aux gestes amicaux ?




                                                                         Alors il continue, un peu honteux, solitaire

                                                                         A simplement flâner dans la rue Traversière


                                                                         Espérant qu’un jour son courage le porte

                                                                         A franchir le seuil en poussant une porte

                                                                         .
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