Page 197 - 4 Quartiers de reves a partager Erick Gaussens 2024
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« Hôtel de L’Avenir »





                                                 Un œuf dur, un verre de vin                                      L’homme gris loge à l’Avenir

                                                 Pris au tabac du boulevard                                      Prémonitoire étroite porte

                                                 Dans la fumée des plaisirs feints                               Triste absence de devenir


                                                 Rires cassés ivres mémoires                                     Mais un abri qui réconforte




                                                 Il fait toujours pluie sur Paris                                Ses illusions ont vue sur rue

                                                 Pour l’homme gris qui marche seul                               Emmêlées dans les vieux rideaux


                                                 Le caniveau charrie la nuit                                     Son avenir en garde à vue

                                                 Dans l’aube blanche comme linceul                               Dans la prison des idéaux




                                                 Il a dormi sur un lit dur                                       A l’aube il a ouvert la porte


                                                 Il a dormi sans aucun rêve                                      Une promenade en quelque sorte …

                                                 Entre les chiches quatre murs

                                                 Le soupir d’une calme trêve





                                                 Il a échoué dans cet hôtel

                                                 Semblable à lui et bien banal

                                                 Vénale et triste bagatelle

                                                 Par quelques filles au teint trop pale





                                                 Les hôtels miteux dans les villes

                                                 Portent les noms des vains espoirs

                                                 De ceux qui en font domicile


                                                 Dans l’espérance d’un grand soir
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