Page 27 - regards d'un promeneur à paris - 2ieme partie
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« Ne brulons pas les bibliothèques »
Livres bien rangés A la morne solitude Cette vieille dame pensive,
Bibliothèque policée répondent des rencontres : (soupçon de joie furtive)
Ex-libris poussiéreux voix graves et sérieuses, de ses jolies mains ridées,
La marque de Monsieur. trilles de haute-contre, en souriant,
policiers perdus dans le dédale saura me guider.
Le sol bien ciré du crime parfait,
signe sa vacuité. passion tumultueuse, éclats de rire, Livres en tas, livres rangés,
L’échelle est vide, amour satisfait. Livres posés en attendant que le rideau s’ouvre,
silence d’abside. Livres oubliés puis un jour retrouvés,
De la bibliothèque sage, Écriture qui emporte quel que soit l’histoire,
C’est une belle endormie je vais tourner la page. Récit qui captive malgré des phrases un peu bancales,
dans un coin du vieux Paris. Comme un enfant curieux Livres d’hier, d’aujourd’hui ou encore sur l’écritoire,
Livres de papier ou de parchemin, je redécouvrirais les lieux. Tous ces vers, toutes ses phrase que je n’ai pas encore lus
dorment calmement en son sein. Toutes ces pages qui appellent le partage
Rendent à la vie un éternel hommage.
Et puis et puis mes étagères foutraques,
du plaisir de lire, comme un aphrodisiaque,
dans mes yeux, soudain ranime le désir :
lignes cachées, mots oubliés, le meilleur et le pire.
© Erick Gaussens Hillwater - 2023