Page 43 - 2 Quartiers de reves a partager Erick Gaussens 2024_Neat
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« Forever Bouquinistes quai de Montebello »






                                                                          Les vieux arbres toujours à quai

                                                                          Paris n’est plus ce qu’il était

                                                                          Les boites vertes bordent la Seine

                                                                          Nos souvenirs sont à la peine





                                                                          Proses et poèmes sous cellophane

                                                                          Ne trouvent plus de courtisanes

                                                                          Les bouquinistes, gardiens du temps


                                                                          Sont solitaires sur leurs bancs




                                                                          Je l’aime bien le quai de Montebello

                                                                          Mais les souvenirs sont déloyaux

                                                                          Ils impriment l’histoire sur les traits


                                                                          En y gravant le masque des regrets




                                                                          Les boites à rêves pas disparues


                                                                          Cachent parfois livre défendu

                                                                          Nous le feuilletons discrètement

                                                                          Un peu gênés mais souriants




                                                                          A chaque génération, nouvelle mise en scène


                                                                          Sous le regard impudique de l’immuable Seine

                                                                          Peut-être est-il vrai que c’était mieux avant

                                                                          Mais quand on se promène à deux il est bien le présent
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