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Pérou, Bolivie, pays historiques
Histoire
de la pomme de terre
réservée à l’alimentation des animaux.
C’est au 18e siècle seule- ment, grâce à Parmentier, qu’elle devient enfin une cul- ture d’ampleur en France. Ce pharmacien convaincu de ses qualités nutritives, fit planter aux alentours de Paris des pommes de terre gardées seulement le jour. Une mesure qui attisa la cu- riosité des habitants, qui ve- naient la dérober durant la nuit. C’est le début d’un suc- cès qui ne s’est depuis, plus démenti.
Aujourd’hui, dans les Andes, on répertorie encore 7 espè- ces et plus de 5000 variétés de toutes les couleurs et tou- tes les formes, quand, dans le reste du monde, on ne cul- tive qu’une seule espèce : la Solanum Tuberosum. Près du lac Titicaca, la culture de la pomme de terre est l’une des principales activités de la saison agricole.
Ainsi, tout au long de l’his- toire des civilisations andi- nes, la pomme de terre est devenue un élément essen- tiel de la vie quotidienne : on mesurait par exemple le temps au temps nécessaire pour cuire les pommes de terre. Aujourd’hui encore, dans certaines régions des Andes, les agriculteurs me- surent les terres en topo, la superficie nécessaire à une famille pour couvrir ses be- soins en pommes de terre.
Références: foodandsens.com
El Directorio 7
La pomme de terre a vu le jour dans les Andes, à la frontière entre la Boli-
les spécimens les plus sa- voureux et les mieux adaptés à la culture, donnant ainsi naissance à une immensité de variétés différentes. C’est environ 2000 ans avant J.-C. que la pomme de terre a commencé à être domesti- quée. Dans la « vallée Que- chua » sur les flancs de la Cordillère centrale, à près de 3500 mètres d’altitude, la pomme de terre est la seule culture andine qui s’est véri- tablement adaptée au climat. Certaines variétés peuvent même être cultivées sur la steppe d’altitude, à 4300 mè- tres au-dessus du niveau de la mer.
C’est entre le 5e et le 10e siècle que la culture de la
pomme de terre (la « papa ») est devenue l’une des plus importante culture vivrière (avec le maïs) des peuples andins. A partir du XIIIe siè- cle et de l’émergence de l’empire Inca, c’est surtout sous forme de chuño, tuber- cule déshydratée par exposi- tion au gel et au soleil, qu’elle était consommée. Avec l’arrivée des conquista- dors espagnols, la pomme de terre a traversé pour la première fois l’Atlantique vers 1570. Timidement, elle fait son entrée en Italie puis en France et en Allemagne. Vers le milieu du 16e siècle, c’est grâce aux anglais qu’elle est adoptée par l’Eu- rope du Nord. Pourtant, elle est encore essentiellement
vie et le Pérou, où elle pous- sait à l’état sauvage. Les premières traces de culture que l’on a retrouvées datent d’il y a 7000 ans. Seule cul- ture résistant bien à la ru- desse du climat de l’Altiplano péruvien, à plus de 3000 mè- tres d’altitude, sur les abords du lac Titicaca, des commu- nautés de chasseurs cuei- lleurs domestiquèrent les nombreuses espèces qui y poussaient.
A l’époque, il existait près de 200 espèces sauvages de pomme de terre, mais les agriculteurs ont progressive- ment sélectionné et amélioré


































































































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