Page 20 - AS BRESTOISE
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Les activités proposées par l’USB, présentent un caractère
éclectique bien supérieur au VCB Cet aspect omnisports des premiers
clubs s’explique certes par la concurrence entre les clubs qui entendent
mettre l’accent sur cette caractéristique pour récupérer le maximum
d’adhérents mais aussi par le nombre restreint de pratiquants qui oblige à
rechercher des activités variées pour faire durer la saison. Il y a aussi une
recherche par tâtonnement, pour trouver l’activité qui plait le plus, nul ne
pouvant alors prédire l’avenir qui serait réservé aux différentes disciplines.
Ces premiers débuts de la vie sportive à Brest vont se conclure par
deux nouvelles créations en 1905, dont la Jeunesse Sportive Brestoise
(J.S.B) qui avant de se constituer, tentera de convaincre « La Brestoise »
de s’adjoindre une section sportive. Les contacts n’aboutiront pas et cette
dernière ne rejoindra la vie sportive qu’en 1909. L’évolution des sociétés
de gymnastique vers le sport, s’opère difficilement et la complexité des
statuts de ces sociétés ne facilite guère les opérations de transformation.
La JSB va tenir son assemblée générale constitutive à la Bourse du
Travail, symbole d’une différenciation par rapport à l’USB, ce lieu ayant
été l’objet de luttes sociales importantes au cours de la même année. La
JSB va également affirmer son caractère laïc en organisant des
manifestations au profit de l’école publique. Son président M. Petitcolas,
rédacteur à la Dépêche, s’engage, par le biais de son journal, dans une vive
polémique avec la municipalité. L’activité de la JSB semble pourtant se
caractériser par le souci de concilier les aspects mondains et populaires de
la vie brestoise, au cours de fêtes qu’elle organise. La JSB compte en son
sein, l’adjoint au maire de la future municipalité modérée, qui reprendra
les commandes de la ville de 1908 à 1912. La JSB sera, comme l’USB,
très éclectique, pour pouvoir toujours attirer le maximum d’adhérents.
En fin d’année 1905 va aussi apparaître l’ « Amicale Athlétique
Brestoise » qui d’après le journal socialiste de l’époque, serait constituée
par un noyau de jeunes ouvriers. Cette société semble s’intéresser
uniquement aux exercices gymniques, le football ne l’intéressant pas.
Comme pour « La Brestoise », ceci exprime la difficulté des activités
physiques à évoluer, en acceptant les nouvelles formes qui apparaissent.
Enfin cette même année, « L’Espérance », issue du patronage de
Recouvrance se signale par un match de football, joué contre une école qui
prend le nom d’« Association Sportive Brestoise ». Mais guère plus que
pour le « Stade Brestois », elle n’a aucun rapport avec celle que nous
connaissons aujourd’hui.
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