Page 30 - MAG 5.3_FEV 2016 mobile
P. 30
FÉVRIER 2016
30 MAG
U
ne centaine de person- nes se sont rassemblées le 15 octobre dernier pour assister à la pre- mière édition du collo-
renouvelables. « L’objectif du gouverne- ment du Québec est de réduire de 20 % ses émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2020. La plupart des états commencent par générer de l’électricité renouvelable pour réduire leur emprunte carbone. Au Québec, il nous faudra utili- ser notre savoir-faire pour réduire notre dépendance à l’énergie fossile. »
En ce qui concerne la bourse du carbone, Denis Leclerc soutient que certains la voient d’un mauvais œil. « Or, cela peut être un outil de développement économique et de création d’innovations », explique-t-il. À ce titre, « l’Index vert » est aussi à consi- dérer. « Il s’agit d’un bulletin qui se retrouve sur un produit et qui spécifie que ce dernier possède un faible impact environnemental.
que « Quand écoresponsabilité rime avec rentabilité ». Un rendez-vous qui prône l’adoption de pratiques écoresponsables, sans pour autant nuire à la croissance des entreprises. Compte-rendu.
Par Martin Bouchard
La première plénière a dressé le portrait des grandes tendances du marché. Selon Denis Leclerc, président et chef de la direction d’Ecotech Québec, l’enjeu au Québec est particulier, car 99,5 % de l’électricité produite provient d’énergies
Cela peut devenir un outil marketing qui positionne son produit par rapport à la concurrence. Ce faisant, les entreprises peuvent aussi générer un intérêt de la part des investisseurs. »
Des mythes de l’économie verte déboulonnés
Est-ce une mode d’être écoresponsable ? Pour Philippe Bourke, directeur général du Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement du Qué- bec, rien n’est plus faux. « Les signes de la dégradation de l’environnement sont de plus en plus évidents et majeurs, et la mauvaise gestion des ressources occa- sionne des pertes économiques significa- tives », précise-t-il. Selon lui, les acteurs économiques sont également de plus en plus conscients : « Ils ont compris qu’ils ne peuvent plus faire des affaires sans se soucier de l’environnement. »
La croyance populaire laisse croire que le fait d’être écoresponsable coûte cher. Or, selon Philippe Bourque, rien n’est moins vrai. « L’économie verte est un moyen de lutter contre le gaspillage des ressources en raison des bénéfices environnementaux et économiques qui y sont associés. »
Des entreprises de plus
en plus vertes
François Racine, directeur, développement des affaires à Alcoa, a ouvert le bal de la deuxième plénière qui avait pour thème l’adoption des pratiques responsables et leurs bénéfices pécuniaires. « Alcoa est reconnue pour son engagement et sa proactivité en développement durable (DD). Elle est chef de file mondial en matière de réhabilitation de mines. » De fait, l’aluminerie fait état d’objectifs ambitieux d’ici 2020 : « Réduction des GES de 30 % par rapport à 2005, réduc- tion de 10 % de l’énergie requise pour produire chaque tonne d’aluminium et réduction de 75 % de l’enfouissement de tous types de résidus découlant de nos activités », a communiqué le directeur.
Par ailleurs, Alcoa a également participé à la mise sur pied du Manuel de gestion de développement durable en entreprise (BNQ 21000) et a pris part au projet pilote avec des fournisseurs issus de la petite entreprise, dont Techfab. Sa vice- présidente, Solange Fresneau, est d’avis que la certification est utile. « Notre parti- cipation au projet pilote BNQ 21000 nous a permis de cibler les préoccupations de nos employés et partenaires et de met- tre sur pied un plan d’action durable, basé sur les 21 enjeux du DD. Ces enjeux sont regroupés selon quatre dimensions : sociale, financière et économique, environ- nementale, et gouvernance. »
QUAND ÉCORESPONSABILITÉ RIME AVEC RENTABILITÉ
Photo © ClairObscur