Page 15 - OPEX MAGAZINE N°1
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ORIGINE DU NOM DES OPEX
ORIGINE DU NOM DES OPEX
LE SAVIEZ-VOUS ?
Derrière beaucoup de coutumes, usages, traditions et expressions militaires se cachent bien
souvent des anecdotes insolites, amusantes ou historiques. Alors pour étoffer votre culture
générale et briller le matin devant vos collègues à la machine à café, plongez-vous dans notre
rubrique du mercredi. Aujourd’hui la rédaction vous propose de revenir sur la genèse des noms
retenus pour baptiser les opérations militaires françaises.
Chammal, Serval, Sangaris, Harmattan, Turquoise… Ces
noms vous évoquent quelque chose ? Ils sont tous issus
du répertoire des appellations données aux opérations
militaires françaises. Faune et flore locales, caractéristiques
géographiques et climatiques ou encore richesse des sols
de la zone d’intervention. Autant de noms de codes choisis origine du nom des opex
pour symboliser les opérations extérieures de la France. En
amont du déploiement des forces, le Centre de planification
et de conduite des opérations (CPCO) - en charge de la
préparation des opérations extérieures (OPEX) et sous l’égide
de l’État-major des armées - fait diverses propositions. La présidence de la République choisira la dénomination
retenue in fine.
Turquoise (Rwanda, 1994) tient son nom d’une pierre précieuse. Harmattan (Libye, 2011) fait référence à un vent
chaud et poussiéreux d’Afrique de l’Ouest. Idem pour Chammal (Irak, 2014) qui souffle sur l’Irak et le golfe Persique.
En 2001, le déploiement des forces françaises sur le sol afghan prenait la dénomination Pamir, en référence à une
chaîne de hautes montagnes de la région.
Sangaris (République centrafricaine,
2013) fait allusion à un papillon rouge. C’est
un félin du désert qui a donné son nom à
l’opération Serval (Mali, 2013) et Barkhane
(2014) représente une dune de sable en
forme de croissant se mouvant au gré du
vent. Dans la même lignée, on pourrait
citer les missions Epervier (Tchad, 1986),
Salamandre (ex-Yougoslavie, 1996) ou
encore Azalée (Comores, 1995).
Neutres, descriptives et parfois révéla-
trices du paysage d’intervention. Voilà
comment pourraient être qualifiées les
appellations retenues par l’armée fran-
çaise pour désigner ses opérations en
dehors du territoire national. En 1953, les
stratèges s’inspiraient déjà d’un rongeur
pour désigner la plus grande opération
aéroportée de la guerre d’Indochine :
Castor.
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