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De l’autre coté la prise en charge spécifique par le CHU de Bordeaux-Centre
Michelet, de patients présentant un traumatisme de la main chez un
polytraumatisé ou d’un enfant en bas âge, nécessitant tous les deux une
anesthésie générale et une prise en charge pluridisciplinaire. Dans le cas d’un
enfant ou d’un polytraumatisé, il y’a nécessité de déplacement de l’équipe de la
main du centre Michelet vers l’hôpital des enfants ou le bloc opératoire générale
du CHU de Pellegrin, pour une longue durée parfois de plusieurs heures, ce qui
rend problématique la prise en charge des autres urgences de la main. Et, c’est
dans ce contexte, certes occasionnel mais répétitif que la collaboration trouve
tout son sens, puisque qu’une partie de ces urgences est alors transférée après
accord téléphonique vers l’hôpital privé saint Martin.
Le docteur Hussein Choughri a montré à travers plusieurs cas cliniques, que le
chiffre de 2800 urgences mains opérés par an et 5000 passages au centre Michelet
ne pouvait pas refléter l’activité réelle du service. En effet, un enfant ou un
polytraumatisé est parfois opéré entre 4 et 6 fois en moyenne (couverture par
lambeaux pédiculés ou libres). A cela s’ajoute une autre spécificité du centre
Michelet l’accueil des prisonniers, des cas de tentatives de suicide psychiatrique,
les plaies de l’avant-bras et les fasciites nécrosantes en choc septique.
Le docteur Pierre Mouton a partagé son point de vue sur le « comment mieux
intégrer les SOS mains dans les territoires de santé et l’expérience en Nouvelle
Aquitaine avec l’ARS ».
Le docteur Benjamin Daviller, référent médical à la direction de l’offre de soins et
de l’autonomie de l’ARS Nouvelle-Aquitaine de Bordeaux a insisté sur plusieurs
points notamment, la nécessité d’affiner le maillage territorial par la mise en
place de centre de recours dans chaque infra-re gion, de déployer la te le me decine,
la te le -re e ducation et le te le soins, de mettre en place la pratique avance e,
d’accompagner la mise en place de la phase 3 et de la FST main dans le cadre de
la R3C, de promouvoir les expérimentations et projets innovants (article 51 de la
LFSS) et enfin de mieux informer les patients via Sante .fr et de faciliter les
échanges entre les professionnels (RESANA).
D’autres thèmes ont été abordés lors de cette journée dont, l’évaluation des
connaissances des médecins généralistes concernant les urgences de la main, les
risques médico-légaux, la rééducation fonctionnelle de la main,
l’antibioprophylaxie, cas cliniques d’urgence main.
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