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Le congrès était couplé à celui de la société de microchirurgie (ASRM) et de
chirurgie nerveuse (ASPN), sur 7 jours au total.
Les thèmes abordés étaient variés et intéressants (table ronde sur la rhizarthrose,
sur les cals vicieux du radius, mise au point sur le nerf ulnaire, rééducation du
poignet instable, arthrose du poignet, reconstruction tendineuse). Force est de
constater qu’il est toujours difficile de convaincre nos collègues outre-atlantique
de l’intérêt de la prothèse trapézo-métacarpienne.
Une table ronde a abordé le sujet du traitement chirurgical de la rhizarthrose,
dans laquelle Alain TCHURUDIKCHIAN a présenté l’historique des prothèses et
leurs résultats actuels, de façon objective. L’auditoire est resté sur la procédure
recommandée aux Etats Unis : la LRTI (Ligament Reconstruction and Tendon
Interposition). Les plus audacieux reconnaissent tout de même utiliser la
suspensoplastie tendineuse ou l’implant Tigh Rope, en 1 intention ou en reprise.
ère
De même, Philippe BELLEMERE a participé à une Instructional Course sur
l’arthroplastie du poignet, abordant l’intérêt des implants en pyrocarbone.
La chirurgie des nerfs périphériques était largement abordée, avec notamment le
transfert « supercharged » du NIOA sur la branche motrice du nerf ulnaire, en
cas d’atteinte haute traumatique ou compressive. Plusieurs communications et e-
posters traitaient de ce type de transfert, avec des résultats surprenants. Susan
MACKINNON et plusieurs autres équipes plaident pour une intervention
systématique de SETS (Supercharged End-To-Side anastomosis) du nerf
interosseux antérieur sur la branche motrice du nerf ulnaire en cas de lésion
haute du nerf ulnaire ou de compression au coude avec atteinte motrice sévère.
Les résultats dépendent de la présence de plaques motrices, évaluée en EMG
(Compound Muscle Action Potential, CMAP).