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« Real News » et « Fake News » en anatomie :
Le syndrome de Claude-Bernard-Horner n’est pas pathognomonique. Sa
présence peut certes être un facteur de mauvais pronostic mais son absence
ne signifie en rien la possibilité ou non de récupération. A contrario, des cas
de récupération nerveuse musculaire complète avec persistance de la ptose
palpébrale sont décrits.
La distribution radiculaire et la contribution exacte aux nerfs
périphériques ne peuvent être anticipées de façon exacte. Seule la
stimulation fasciculaire peut orienter vers la distribution motrice.
La radiologie à haute résolution par Synchrotron peut visualiser les nerfs
périphériques mais ne peut pas, pour l’instant, distinguer les fibres
régénérées.
Le Syndrome du Nerf Interosseux Antérieur ne trouve pas sa cause au
niveau de l’avant-bras mais au niveau du coude ou de la partie distale du
bras. Il pourrait s’agir non pas d’une compression type « Hourglass » par
des phénomènes inflammatoires, mais d’un syndrome d’entrappement sous
le Lacertus Fibrosus
Evaluation des résultats :
L’évaluation des résultats des réparations nerveuses chez le rat par
l’analyse de la marche, selon la technique de Medinacelli est fiable et
reproductible.
Les recherches sur la régénération nerveuse chez le rat ont aboutit à des
résultats très encourageants du point de vue anatomique, histologique,
neurophysiologique … mais « de la greffe à la marche » il n’y a pas qu’un
pas !
Les résultats des greffes ou des neurotisations sur la récupération de la
rotation externe restent pauvres. Cela est probablement du au fait que la
neurotisation du nerf SS s’arrête ou s’épuise sur le muscle Supra Spinatus,
soit en raison de l’enclavement de ce nerf dans les différentes échancrures,
soit au fait que la portion distale du nerf soit aussi lésée initialement et
séparément dans l’échancrure spino-glénoïdienne.
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