Page 3 - GBC winter 2016 fre
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Président, ANPTG du Canada - Section du Québec
Tout est dans l’expérience !
Au moment d’écrire ces lignes, je suis à l’arrière d’un Airbus 380 assis au bar de ce dernier à déguster un verre de vin. Une expérience en soit de faire du réseautage à 40 000 pieds de haut.
Je reviens d’un voyage aux Émirats et j’ai eu la chance de visiter quatre parcours de golf (on peut appeler ça de la recherche et du développement) : le Abu Dhabi Golf Club, reconnu pour son pavillon en forme de Condor où se tient le traditionnel tournoi HSBC. Le Yas Links Golf Club, un parcours de golf de 4 km sur la côte du golfe Persique. Le Satiaad Golf Club, avec ses 10 hectares de fosses de sable (1 million de pieds carrés) et ses 18 km de bordures de fosses à maintenir. Et enfin, le Al Zorah Golf Club, où un surintendant québécois a fait sa marque.
Tous ces parcours de golf furent construits sans égard pour les dépenses. Trois de ces parcours sont gérés par la société de gestion, TROON GOLF, et j’ai eu plusieurs discussions avec les surintendants ainsi qu’avec les gestionnaires des parcours. Mes questions étaient répétitives afin de connaître la réalité du golf dans les UAE.
Naturellement, l’eau est le défi le plus important. Un DG me disait qu’il dépense près de 6,5 millions de dirhams (2,5 millions de dollars canadiens) par année pour l’eau puisqu’il doit utiliser l’eau potable de la ville.
Terrance Mohammed (surnommé Tee), surintendant au Al Zorah Golf Club, que je connais depuis près de 15 ans déjà, est un expert reconnu à travers le réseau Troon. J’ai rencontré Tee ici au Québec quand il était le surintendant du club de golf Balmoral. Il a construit les terrains Palmerai et Mazaghan au Maroc, un autre en Inde, et maintenant aux Émirats.
Pour Tee, son problème d’eau ne se résume pas au prix, car pour lui l’eau est gratuitement offerte par le SHEIK de Ajman. C’est l’eau recyclée de la ville. Pour contrer les effets du sel sur les parcours, il doit étendre une quantité phénoménale de gypsum. Près de 800 kilos sont prévus à cet effet à tous les ans.
Tee m’expliquait que les golfeurs des Émirats ne sont pas différents des occidents. Ils recherchent l’expérience. Le Al Zorah a probablement les meilleures conditions de parcours de tous les Émirats, malheureusement les promo- teurs ne voyaient pas la nécessité d’un pavillon. Au bout du compte, ils ont seulement 25 membres et la capacité du terrain est à 50 % pour ce qui est des golfeurs. Les promoteurs ont d’ailleurs donné le feu vert pour la construction du pavillon dès janvier. Le projet final du Al Zorah comprendra plus de 250 000 habitants et trois hôtels.
Phil, le DG du Al Zorah, est l’ancien DG du Els Club. Voici les chiffres : 49 millions de dirhams répartis comme suit, notamment 28 millions en golf et 21 millions en restauration. Au Els Club, tout est pensé pour offrir une expérience inoubliable au client; dès son arrivée jusqu’à son départ.
Un autre club, lequel compte 350 membres, est muni pour une raison inconnue des plus beaux vestiaires des Émirats, malgré ses conditions plus « ordinaires ».
En résumé, même les gens les plus fortunés du monde recherchent seulement une expérience. Soyez imaginatif et offrez une expérience nouvelle à vos clients afin de les charmer par votre parcours.
N.B.
Saviez vous qu’ils ont changé le pavillon de côté du Abu Dhabi Golf Club car ils n’aimaient pas sortir du Abu Dhabi et regarder le derrière du Condor plutôt que son visage ?
Bon hiver à tous, et j’anticipe vous rencontrer en grand nombre à Whistler.
Daniel Pilon
Président
Clubs de Golf Banlieue Ouest
Golf Business Canada 3


































































































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