Page 5 - GBC summer French 2025
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La relève de votre
entreprise de golf
au-delà de l’économie
Californie, stimuleront des dépenses
supplémentaires substantielles dans
notre propre pays. Nos excellentes
destinations canadiennes connaissent
maintenant une demande nationale
record. Les dépenses liées au golf
constitueront une part importante de
ces séjours dans notre pays.
De même, les compagnies
aériennes ont réduit les itinéraires
vers ces destinations du sud de jusqu’à
70 %. J’ai de la peine pour nos amis
américains, exploitants de terrains de
golf, qui sont maintenant les otages
des erreurs économiques imprévues
de leur président. À l’exception, bien
sûr, de ce propriétaire de terrain de
golf présidentiel qui s’est vanté en
2018 « qu’il venait de négocier le
meilleur et le plus beau accord
commercial que le monde ait jamais
vu ». Depuis, il a illégalement enfreint
la plupart des clauses de cet accord de
l’ACEUM qui étaient prétendument
contraignantes jusqu’en 2026. Nous
avons appris de cette leçon.
Il y aura également bientôt de
nouveaux accords commerciaux plus
profonds avec des dizaines d’autres
partenaires commerciaux plus fiables
dans le monde entier. Trump
n’apprécie pas que 80 % des
exportations canadiennes soient
destinées aux États-Unis, et il prétend
que les Américains n’ont besoin
d’aucun de ces produits. La
diversification future du Canada sera
beaucoup plus saine pour la durabilité
de notre économie. Ces autres pays
remercieront Donald à long terme.
Nos dépenses de défense sont un
autre avantage imposé par Trump au
Canada. C’est probablement la seule
partie de ses vastes critiques du
Canada avec laquelle je suis d’accord.
Oui, nous devrions investir davantage
dans notre propre armée pour de
nombreuses raisons de sécurité,
notamment pour mieux limiter le
risque qu’un président américain
veuille un jour envahir les ressources
naturelles de ses meilleurs amis au
nord. C’est parti!
Pour en revenir directement au
golf, je pense que nous avons
beaucoup de chance d’être dans
l’industrie du golf pendant cette crise.
Étant donné que notre activité
principale est un service, nous sommes
quelque peu à l’abri des impacts
tarifaires directs auxquels sont
exposées des industries telles que
l’industrie manufacturière, l’énergie,
l’agriculture, la sylviculture, la pêche,
la technologie et le commerce de
détail.
De plus, notre industrie du golf
entre dans cette guerre commerciale
à partir d’une position de départ de
force. Bien que de nombreux autres
secteurs de l’économie canadienne
aient été quelque peu affaiblis ces
dernières années, notre secteur du
golf a atteint un niveau record et a
probablement la force d’endurer
quelques difficultés à court terme. Les
enquêtes menées auprès des golfeurs
indiquent également que leur affinité
pour le golf est si forte que la plupart
d’entre eux ne réduiront radicalement
leurs dépenses de golf qu’en dernier
recours, si les temps sont durs.
Il vaut également la peine de nous
rappeler que nous sommes dans
l’activité du « plaisir ». Comme on l’a
démontré pendant la crise de la
COVID-19, le golf permet de lutter
contre les stress accrus de la vie. Il se
pourrait bien que nous ayons ici une
nouvelle occasion de faire du golf un
élément important d’une autre
solution indispensable, en fournissant
une activité amusante, sûre, sociale,
physiquement et mentalement saine à
une société canadienne forcée de
supporter ce stress injustifié.
À long terme, je pense que le
Canada parviendra à surmonter les
conséquences immédiates de ces
droits de douane et qu’il en sortira
encore plus fort. Je crois que l’on peut
dire la même chose pour le golf
canadien.
En toute solidarité,
Jeff Calderwood, président-directeur
général, ANPTG Canada
jcalderwood@ngcoa.ca
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