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1981 Création du Symposium panafricain du film (Mogpafis)
à Mogadiscio (Somalie), biennal.
3. 1982-1998 : économie de marché et individuation
Les nationalisations ont limité la liberté des cinéastes et la diffusion
internationale de leurs films. Partout au sud du sahara, les etats se
désintéressent, tant financièrement que réglementairement de la
filière cinématographique qui va s’effondrer et disparaître dans la
plupart des pays. l’échec des tentatives des rares structures trans-
africaines révèle les égoïsmes nationaux, la prédation de quelques
acteurs, et privilégie les visions de court terme. les réalisateurs dé-
laissent progressivement les idéaux panafricains et se tournent vers
l’économie de marché, tandis que la conscientisation collective laisse
place à une introspection romanesque.
1982 Tanit d'or des 9ème JCC à Finyé (Le Vent) du Malien Souleymane
Cissé (107'), sur deux adolescents de milieux différents en révolte
contre les autorités.
1982 Colloque sur la production cinématographique en Afrique
à Niamey qui débouche sur un manifeste proposant notamment
un marché du cinéma africain, que le Fespaco créera
en 1983 (il deviendra le MICA en 1987).
1983 Le Camerounais Jean-Marie Teno réalise son premier documentaire
Schubbah (15’), début d’une grande carrière de documentariste
autoproduit.
1983 8ème Fespaco; Thème : Le cinéaste africain face à son public.
L’Étalon de Yennenga, remis par Thomas Sankara, alors Premier
ministre, va également à Finyè (Le Vent) de Souleymane Cissé
qui remporte ainsi son 2ème étalon d’or.
1983 My Country, My Hat, thriller documentaire de David Bensusan
(84’), décrit les souffrances engendrées par le “pass” en Afrique
du Sud.
1984 Tanit d'or des 10ème JCC à Les Rêves de la ville (120'),
de Mohamed Malas, rénovateur du cinéma syrien.

