Page 38 - l'inné et l'acquis, le magazine qui a du chien N° 10 juilletaoût 2022
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L ' I N N É E T L ' A C Q U I S
Que faire en cas de suspicion ?
Sans hésitation, aller immédiatement à la
clinique vétérinaire. Le praticien, après
examen clinique de l’animal, réalisera des
examens complémentaires pour confirmer
le diagnostic d’occlusion. Certains corps
étrangers sont facilement visibles à la
radio (cailloux, os...), d’autres non
(plastique, tissu...), mais des images plus
ou moins caractéristiques peuvent
conforter le vétérinaire dans son
diagnostic. Une radiographie avec produit de contraste radio opaque que l’on fait
avaler à l’animal (transit baryté) permet de visualiser le lieu de l’occlusion.
Une échographie abdominale peut aussi permettre de visualiser un corps étranger
digestif ou une tumeur.
Des analyses sanguines donneront un aperçu des constantes du chien, notamment
le taux de potassium (kaliémie) qui peut diminuer fortement à cause des
vomissements.
En fonction de l’état général de l’animal, une perfusion sera peut-être nécessaire
pour corriger les troubles électrolytiques.
En cas d’obstruction par corps étranger situé en fin de tube digestif, et si l’animal
n’est pas trop mal en point, il est parfois possible de tenter un traitement médical
de l’occlusion par des laxatifs.
Mais une surveillance rapprochée du chien est nécessaire, et en cas d’échec, le
vétérinaire devra procéder au traitement chirurgical de l’anse intestinale atteinte.
En fonction de la cause, l’opération pourra consister en :
Une entérotomie = simple ouverture de l’intestin pour retirer le corps étranger.
Cela n’est possible que si l’intestin n’est pas nécrosé.
Une entérectomie = retrait d’un segment intestinal si la paroi est abîmée, ou
encore en présence d’une tumeur.
Une dévagination des anses intestinales si l’occlusion est due à un repli de
l’intestin sur lui-même, là encore à condition que la paroi soit intacte.
Le pronostic dépend finalement de la précocité de l’intervention et du type de
chirurgie.
Comment prévenir ?
Si vous avez constaté que votre chien a
tendance à ingérer tout et n’importe
quoi, il est préférable de consulter votre
vétérinaire, afin d’écarter toute cause
médicale. Si l’examen clinique et les
examens complémentaires (bilan
sanguin, analyse de selles...) ne
révèlent rien de particulier, une origine
comportementale sera envisagée.
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