Page 27 - L'inné et l'acquis, le magazine qui a du chien N°3 mai-juin 2021
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L ' I N N É E T L ' A C Q U I S
Comment te prépares-tu et comment
prépares-tu tes loulous ?
Pour la préparation de mes chiens,
j’individualise réellement leur
préparation, parce que comme pour
l’humain on doit s’adapter aux
prédispositions physiologiques du
chien, à leur poids, à leur conditions de
vitesse, à leur qualité de puissance.Par
contre sans détailler un entrainement,
il y a deux choses auxquelles je fais attention, la première, c’est de toujours
garder le jeu eu sein des entraînements, j’ai coutume de dire que je mets toujours
le jeu avant l’enjeu, c’est important même si on prépare un championnat du monde.
Il faut toujours que ça reste très ludique car que mes chiens courent au Canada
dans un championnat du monde ou dans la forêt juste en face de chez moi pour
eux il n’y a aucune différence, ils le font pour partager ça avec moi. La seconde
chose, je fais vraiment attention à varier
les séances. Il n’y a rien de pire pour un chien
que de faire toujours et tous les jours la même
chose, la même promenade, les mêmes
entraînements sur le même parcours avec les
mêmes personnes. Il faut varier au maximum
pour que le chien soit capable de s’adapter et
que dans l’adaptation il prenne du plaisir. Donc
on va faire attention de ne pas faire trop long ou
trop intense pour qu’il ait toujours cette notion
de frustration à la fin de la séance et qu'il se
dise « moi je pouvais faire plus », « c’est très bien comme ça, la fois d’après tu
vas montrer encore une envie plus importante, supplémentaire et surtout tu vas
pas te lasser des séances qu’on fait ensemble ». On varie énormément les
séances entre le travail de libre, le travail de cani-trottinette, de vtt, de natation...
Travailler aussi la proprioception de manière à cultiver toujours cette motivation
psychologique chez le chien , c’est vraiment à mon avis le plus important.
À quoi ressemble ton quotidien de champion du monde ?
Le quotidien d’un champion du monde c’est une vie
haletante, faite de déplacements, de projets et de
rencontres et évidemment d’entraînements.
Aujourd’hui je vis de ma discipline, je suis ambassadeur
pour six marques, ça va de mon équipementier jusqu’à une
marque de croquettes en passant par des animaleries etc.
Je prends beaucoup de plaisir à développer tous ces
projets-là. A côté de ça, j’entraîne des binômes qui me le
demandent, je donne des stages et de conférences un peu
partout en France et dans le Monde, je vais régulièrement
en Amérique du Sud, aux Etats-Unis, au Canda, un peu
partout en Europe. C’est un grand plaisir de partager ma
passion au quotidien, c’est vrai que c’est énergivore mais
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