Page 34 - L'Inné et l'Acquis - LE MAG 06

L ' I N N É E T L ' A C Q U I S

TRAFIC A GRANDE ÉCHELLE
Chaque année, des milliers de chiots arrivent
principallement des pays de l'est Pologne,
Hongrie, Roumanie, République Tchèque,
Slovaquie, etc... sont vendus illégalement à
l'Ouest en passant via la Belgique, l'Allemagne,
l'Espagne ou les Pays-Bas au détriment des
animaux et de leurs maîtres.
La plupart des animaux proviennent de fermes
"usines à chiots" illégales qui hébergent et

élèvent des centaines et des milliers de chiens chaque année dans des conditions
généralement insalubres. Ces chiens sont entassés dans des conditions d'élevage
et de vie souvent désastreuses.
Cette pratique est loin d'être marginale au
sein de l'Union européenne (UE). Environ
huit millions de chiots sont nécessaires
chaque année pour satisfaire la demande
européenne en ligne et le marché génère
plus d'un milliard d'euros de revenus, Près
de 50.000 chiens entreraient illégalement en
France tous les ans, selon les chiffres de la
Brigade
nationale d'enquêtes vétérinaires et phytosanitaires (BNEVP), l'unité
d'investigation du ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation qui se concentre
sur le trafic d'animaux.
Pour les trouver, il n'est même pas besoin de descendre dans la rue. en effet, un
simple clic sur la toile suffit. Beaucoup n'hésitent pas à vendre ces animaux entrés
illégalement en France. Ces animaux sont souvent retrouvés dans des petites
annonces, dans certaines animaleries ou même dans des salons ou chez des
éleveurs peu scrupuleux.
Des contrôles insuffisants
C'est avec l'apparition de sites de petites
annonces en ligne, comme Le Bon Coin en France
et Ebay ou Gumtree ailleurs en Europe, que ce
trafic s'est accéléré dans les années 2000. Ces
plateformes ont facilité les contacts entre des
éleveurs difficiles à tracer, des revendeurs peu
scrupuleux et des acheteurs peu méfiants, rendant
le commerce de chiens encore plus complexe à surveiller pour les États. Certains
revendeurs choisissent pourtant de travailler hors ligne.

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