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Mais aussi : Le dépistage des animaux fertiles au moyen de l’AMH
Sur base de la synthèse de Alward KJ et Bohlen JF. Overview of Anti-Müllerian hormone (AMH) and association
with fertility in female cattle. Reprod Dom Anim. 2020;55:3–10.
L’AMH est une glycoprotéine synthétisée 7 à 8 semaines après la fécondation par les cellules de Sertoli du
testicule. Elle est également produite après la naissance par les cellules de la granuleuse des follicules antraux
et preantraux. L’héritabilité de la concentration en AMH est comparable à celle de la population folliculaire
antrale et comprise entre 0.25 et 0.31 voire 0.36. Elle est donc bien plus élevée que celle attribuée aux
paramètres de reproduction (0.01–0.13).
La fertilité d’un animal est corrélée positivement avec sa population de follicules antraux. Dans l’un et l’autre
cas, la détermination échographique de cette population souffre de biais inhérentes à l’examen et au clinicien. Il
y a là une opportunité réelle de remplacer l’échographe par la détermination de la concentration en AMH.
Un simple dosage de l’AMH permettrait-il de prédire la fertilité ? Les manifestations d’œstrus (induits par un
protocole de type PreSynch/OVsynch) sont plus fréquentes (49,3 %) chez les vaches qui présentent une
concentration faible en AMH que chez celles dont la concentration est élevée (34.5 %). L’observation inverse est
rapportée lors d’œstrus naturels. Cette différence serait imputable aux « manipulations » hormonales de la
croissance folliculaire et de l’ovulation induites par les protocoles. Les mêmes auteurs observent un % plus
élevé de mortalité embryonnaire tardive (J30 à J65) dans le groupe avec une faible concentration en AMH (16.7
%) que dans le groupe dont la concentration est plus élevée (8 %).