Page 4 - Le Petit Journal n° 199
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le petit Journal de Rebelle-Santé	beauté
Nathalie Aupareur
AChEtER SES COSMétIQUES
SUR INtERNEt
Les pièges à éviter
On achète tous, et de plus en plus, des produits de consommation sur Internet, y compris des cosmétiques. Pratique, rapide et confortable, et tout à fait sûr... à condition d’être un peu vigilant pour ne pas se laisser abuser par quelques mauvais procédés, assez courants sur la toile.
On est dimanche, il est 22 heures... Vous êtes à court de crème hydratante, ou vous
craquez sur le dernier rouge à lèvres présenté dans une publicité qui s’af- fichealorsquevoussurfeztranquil- lement sur votre page Facebook... Un clic, votre numéro de carte bleue et le tour est joué : le produit désiré sera bientôt dans votre boîte aux lettres, sans que vous ayez à courir les magasins à la première heure demain ! Pourquoi se priver du luxe du « e-commerce », d’autant que ses prix sont souvent les mêmes, voire moins élevés, que ceux qui ont cours dans les boutiques physiques ?
C’est vrai qu’il est facile de se laisser tenter, et vous n’êtes pas les seuls : en 2016, les achats en ligne de produits de beauté ont progressé de 21 % par rapport à l’année précédente. Mais... attention ! Mieux vaut tourner sa souris sept fois dans sa main plutôt que de cliquer trop vite !
Quelssontlesrisques? Lesinformations
Il est évident qu’une transaction	manquantes
commerciale dématérialisée est très différente d’un achat en boutique : d’abordparcequ’onnevoitpasréel- lement ce qu’on achète, mais seule- ment une photo du produit... qu’on espère correspondre au produit réel ! Et puis parce que souvent, on ne sait pas réellement à qui on a affaire : le vendeur est-il digne de confiance ? Est-il basé en France (et donc soumis à la loi française), dans un pays étranger (mais avec des règles de protection des consommateurs semblables aux nôtres) ou dans un « no man’s land » législatif indéterminé aux obligations floues, voire inexistantes ? Et le cyber- monde peut ainsi être source de dé- convenues très peu plaisantes...
Les arnaques pures
Tout le monde n’est pas honnête, et cela rime malheureusement avec Internet. On peut se trouver sur le web face à ce qu’on appelle offi- ciellement des « pratiques commer- ciales trompeuses », voire de vraies fraudes : publicités non conformes à la réalité et mensongères, fausses promotions ne reposant sur aucun prix de référence, indisponibilité des produits proposés... Autant de situations qu’on risque de ne réaliser qu’une fois le paiement effectué et le produit reçu... ou pas.
La règlementation cosmétique a ses exigences, prévues pour assurer la sécurité des consommateurs. Elle prévoit par exemple que la liste des ingrédients qui composent le produit soit inscrite sur l’étiquetage, de fa- çon à pouvoir être consultée avant l’achat. Logiquement, puisqu’on ne peut pas manipuler le produit avant de l’acheter, un site de vente sur Inter- net doit donc aussi publier cette liste. Ce qui est loin d’être le cas de tous : beaucoup oublient l’exhaustivité et se contentent de citer les quelques ingrédients « nobles » de la formule. Et si, par exemple, vous êtes aller- gique à un composant particulier, vous risquez dans ce cas de vous ren- dre compte que le produit que vous avez acheté le contient... une fois que vous l’avez payé et reçu.
Les ingrédients dangereux
À savoir aussi : toutes les règlemen- tations cosmétiques du monde ne sont pas aussi protectrices que la nôtre. Si votre cybervendeur est basé dans un pays lointain, il peut vous proposer des produits contenant des ingrédients autorisés chez lui mais interdits chez nous, quand ils ont été jugés dangereux pour la santé : hy- droquinone dans les crèmes éclair- cissantes de la peau, formaldéhyde
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