Page 66 - Rebelle-Santé n° 227
P. 66

BOTANIQUE
Anne Rihet
LE CONCOMBRE
J’ai descendu dans mon jardin...
Il était une fois un roi, le roi Theinhko, roi de Birmanie. On raconte qu’après une longue journée de chasse, ce monarque, assoiffé et affamé, mis pied à terre devant un champ rempli de concombres qu’il dévora en quantité. Le fermier Nyaung-U Sawrahan qui s’occupait du champ le surprit et, furibond, tua dans un accès de colère le souverain. Pour éviter des complications de succession, on vêtit le fermier des habits de Theinhko et on le proclama roi. Par la suite, le peuple le surnomma le roi... concombre.
pourtour du limbe denté
feuilles poilues alternes, triangulaires, palmatilobées
   tiges à 4 ou 5 angles aux poils drus
  • Nom commun : concombre.
• Genre et espèce : Cucumis sativus.
•Famille : CURCUBITACEAE : plantes rampantes ou grimpantes, rarement arbustes ; vrilles spiralées ; feuilles alternes simples ; fleurs unisexuées ; fruit = 1 baie le plus souvent.
• Origine : Asie.
    calice ovaire
    5 pétales soudés à la base
 vrilles souvent à l’opposé des feuilles
         calice
Coupe d’une fleur femelle
péricarpe ovule = graine
calice étamines
peau plus ou moins hérissée de verrues
 Le concombre est une plante monoïque, c’est-à-dire qui porte des fleurs mâles et des fleurs femelles diffé- renciées sur un même pied. C’est une herbacée à tiges rampantes pouvant atteindre 5 mètres de long.
Les fleurs unisexuées, mellifères, sont constituées d’un calice à 5 sépales étroits et d’une corolle jaune à 5 pétales campanulés.
Les fleurs mâles débutent leur floraison avant les fleurs femelles. Les fleurs mâles sont composées de 3 étamines apparentes et les femelles d’un stigmate à 3 lobes. On les différencie grâce à l’excroissance située sous la fleur qui correspond à l’ovaire.
Le fruit est une baie pendante lisse, épineuse et/ou verruqueuse selon les variétés. En fait, le concombre est un faux-fruit car une partie de son péricarpe charnu provient du réceptacle de la fleur.
Le concombre est composé de 96 % d’eau, il est donc très désaltérant. Pauvre en calories, il n’en contient pas moins du potassium, du calcium, du phos- phore, des vitamines et des fibres. On l’utilise en cui- sine cru ou cuit ainsi qu’en cosmétique, car il soigne les peaux sujettes aux rougeurs et aux démangeaisons.
stigmate
ovaire infère
Coupe d’une fleur mâle
             Fruit : une baie
placenta
  66 Rebelle-Santé N° 227
   



































































   64   65   66   67   68