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digestifs et, dans les cas les plus graves, des convulsions et une paralysie. Heureusement, le buis n'a pas très bon goût, ce qui limite les risques d'en consommer beau- coup. Chez le chien qui mange des glands verts et des feuilles de chêne, souvent par jeu, le foie peut être atteint. Le laurier rose est toxique quelle que soit la partie de la plante consommée, avec des troubles digestifs, neurologiques et cardiaques à la clé. Les marrons du marronnier que le chien gri- gnote, peuvent induire des troubles digestifs. L'ingestion de baies ou de feuilles d'un pommier d'amour ne fait pas mieux. Attention encore au ricin, source de troubles diges- tifs, lui aussi. L'ingestion de feuilles ou de rameaux de rhododendrons peut être beaucoup plus grave : deux feuilles suffisent à tuer un petit chien. Tout commence par une salivation importante, puis des vomissements en jets, des diar- rhées, des troubles de la marche, des convulsions, une paralysie et un coma.
QUELQUES FLEURS TOXIQUES À ÉVITER
Chiens et chats se font encore parfois avoir par la digitale : la consommation de ses feuilles et de ses graines entraîne des vomis- sements, une hypersalivation, des diarrhées, des difficultés à uriner et des troubles cardiaques parfois mortels. Les chats, quant à eux, se font plutôt avoir par le muguet dont toutes les parties de la plante sont toxiques : signes digestifs, neurologiques et cardiaques sont alors à craindre. Fleurs ou arbustes, si toutes ces plantes sont réguliè- rement impliquées dans des cas d'intoxications, c'est aussi parce
qu'il s'agit de plantes d'ornement courantes. Avant d'opter pour une plante qui ne rentre pas dans cette liste, mieux vaut donc se renseigner sur son potentiel toxique, soit dans un livre sur la toxicité des plantes, ou encore en cas de doute, auprès d'un centre antipoison animal : •le CAPAE (Centre Antipoison Ani- mal et Environnemental de l’Ouest, centre-antipoison-animal.com,
02 40 68 77 40) et
•le CNITV (Centre National d’In- formations Toxicologiques Vétéri- naires, www.vetagro-sup.fr/centre- anti-poison-cnitv/ 04 78 87 10 40, 24 h sur 24) à Lyon.
Nathalie Szapiro
Quand soupçonner qu'il a mangé une plante toxique ?
Il est facile d'empêcher son ani- mal de manger une plante s'il le fait devant soi, mais bien sou- vent, cela se passe en votre ab- sence et c'est le fait de trouver son chien ou son chat « bizarre » qui doit donner l'alerte. Hyper- salivation, vomissements et/ou diarrhées sanglantes, respira- tion accélérée, agitation, trem- blements, convulsions et coma sont des signes de gravité. Son pronostic vital pouvant être en- gagé, il n'y a pas d'autre choix que d'aller de toute urgence chez le vétérinaire après l'avoir prévenu de votre appel. S'il y a des indices sur la plante poten- tiellement responsable (débris végétaux ou vomi en conte- nant), apportez-les, car leur identification peut faire gagner du temps au praticien.
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