Page 4 - Petit Journal n° 189
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"J'ai fait des paniers"
eh oui, cet été, je suis allée en Haute-Marne pour réaliser un vieux rêve :
travailler l’osier.
Jamais je n’aurais imaginé qu’en 1922, il y avait plusieurs centaines de milliers de vanniers en France... Ils sont encore 250 aujourd’hui, c’est mon « maître », Pierre Éveillard, qui me l’a confié. Ce vannier travaille pour l’école de vannerie, la dernière, à Fayl-Billot. Il enseigne plus particu- lièrement la culture de l’osier. Mais il excelle aussi dans l’art du tressage !
Lamelles de bois et plastique
Je pensais que le travail de l’osier avait quasiment disparu à cause de l’arrivée du plastique, mais c’était un
Mes paniers !
raisonnement un peu rapide. Les la- melles de bois toutes fines, agrafées pour former des cagettes, avaient commencé le « travail de sape » au début du XXe siècle. Eh oui, ces plan- chettes pouvant être assemblées mécaniquement, le prix de revient était évidemment bien moindre. Et quand le plastique est arrivé, ce fut le coup de grâce pour l’osier...
Pas si simple
On ne dirait pas, comme ça, mais faire un panier, c’est tout un art. En 4 jours, je ne suis pas devenue une
grande spécialiste, mais Pierre m’a fait découvrir les bases pour réa- liser un panier traditionnel rond. C’est une chance : ces paniers font partie de mes préférés. J’en ai déjà plusieurs à la maison car, Maryse, qui travaille au journal, m’en a déjà offerts, venus directement des Vosges où son père est un expert en vannerie !
Pour faire un panier, il faut certes savoir tresser, mais aussi apprendre à connaître le matériau. L’osier, ce n’est pas du plastique, ce sont des
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4 PJ	Petit Journal Rebelle-Santé N° 189


































































































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